Les livrets réglementés et exonérés d’impôts existent encore, il faut donc en profiter pendant qu’il est temps, car rien ne nous dit que cela va perdurer, surtout si on peine à sortir de la crise pendant plusieurs années. Les meilleurs placements financiers défiscalisés n’ont rien d’exceptionnel en matière de taux, mais permettent de mettre ses économies à l’abri, en attendant le retour en grâce d’investissements plus lucratifs, comme la bourse par exemple.

Le livret jeune


Voici un livret non imposable qui s’adressent aux adolescents qui auraient tord de le négliger jusqu’à leur 25 ans révolus. C’est en effet ce qu’il se fait de mieux dans cette catégorie, même si c’est à chaque banque de décider du taux (il n’est pas rare de trouver des propositions tournant autour de 2%).

Nos chères têtes blondes peuvent en bénéficier à partir de 12 ans, le livret jeune leur permettant de s’initier aux services bancaires en attendant de sauter dans le grand bain. Cette réserve d’argent peut en effet s’accompagner d’une carte de retrait. Ces derniers, comme les dépôts sont libres, permettant à chacun de gérer son budget.

Le plafond n’atteint pas des sommets, et c’est bien tout ce qu’on peut lui reprocher : 1600 euros tout mouillé. Il est toutefois possible de le dépasser, en laissant les intérêts générés capitaliser. Au niveau de l’imposition les choses sont claires : pas d’impôt ni de cotisations sociales (le jour où il faudra passer à la caisse arrivera bien assez tôt).

Le livret A est-il imposable ?


Dans la série des placements non imposables, je voudrai le livret A. Dans le jeu des sept familles, il tient la pôle position : tous les français, ou presque, en ouvrent un (il n’est pas possible d’en détenir deux : attention au livret bleu, c’est la même chose), parfois même dès la naissance (même s’il faut attendre ses 18 ans pour pouvoir y toucher).

De la même façon que vous consultez votre compte de dépôt, vous pouvez à tout moment connaître sa position. Chaque année, les intérêts tombent, pas assez pour se demander comment placer une grosse somme d’argent mais tout de même.

Plafond et taux

Au niveau du plafond, il a augmenté récemment, pour être porté à 22950 euros. On ne sait pas s’il sera bientôt revu à la baisse ou à la hausse. Pour les associations, c’est la possibilité de cumuler jusqu’à 76500 euros défiscalisés. Si vous l’avez atteint, vous pouvez placer l’excédent ailleurs, sur un LDD pour ne citer que lui.

Doit-on encore parler du taux ? 1%, et la pilule a du mal à passer surtout quand on voit tomber les intérêts à la fin de l’année, faméliques. Les meilleurs placements à court terme se trouvent ailleurs, mais ça c’est une autre histoire.

Le Livret de Développement Durable (LDD, ex-CODEVI)


ne pas être imposéUn voici un pour les + de 18 ans qui paient leurs impôts en France. La règle est la même que pour le livret A : un seul par tête, et 12000 euros au maximum dessus.

Si vous avez besoin de retirer pas de panique : cela ne coûtera rien (de même que pur l’ouverture ou la clôture). La rémunération du LDD n’est que de 0,75% et la fiscalité est nulle. Toutes les banques sont autorisées (et capables) de vous en ouvrir un.

Le Livret d’Épargne Populaire (LEP)


Le LEP est un peu à part dans cette série de placements, puisque c’est ici le revenu fiscal de référence qui est pris en compte (celui d’il y a 2 ans). Il y a donc des limites de revenus à ne pas franchir, car comme l’indique son nom, le livret d’épargne populaire est pour les ménages aux faibles ressources, pour leur permettre d’épargner dans de meilleures conditions et ainsi de bénéficier d’un peu plus de justice sociale.

Le nombre de parts va lui aussi être pris en compte. Plus il y en a, et plus les limites seront élevées, mais pour un personne seule, il ne faudra pas avoir gagné plus de 19140 euros. En cas de dépassement d’une année sur l’autre qui entraînerait de fait la clôture, vous avez une année de battement.

Pour en ouvrir un, il faudra commencer par déposer 30 euros au démarrage. Le plafond, lui, sera de 7700 euros, avec un taux d’intérêt de 1,50%. Le revers de la médaille est qu’il faudra s’acquitter des prélèvements sociaux.

Le Compte Épargne Logement (CEL)


C’est l’alter égo du PEL, puisqu’il est possible (et recommandé) de cumuler les deux pour avoir un prêt bancaire immobilier à meilleur taux. Le compte épargne logement va ainsi permettre de placer l’excédent si les limites sont atteintes avec le PEL. Attention : les deux doivent être souscrits dans la même banque.

L’alimentation de ce compte est un peu plus contraignante : 300 euros à l’ouverture (il faudra veiller à ce qu’ils y soient toujours), puis des versements libres, mais jamais au dessous de 75 €, avec une épargne pouvant aller jusqu’à 15300 € et une rémunération de 0,50% à laquelle viendra s’ajouter le cas échéant la prime d’état (1144 € max).

Le Plan Épargne Logement (PEL)


PELC’est actuellement le meilleur bon plan, même s’il faut veiller à l’alimenter chaque année à hauteur de 540 € au moins (possibilité de fractionner mensuellement ou trimestriellement cette somme) + les 225 € de l’ouverture.

Si vous atteignez le plafond des 61200 euros et le nombre d’années requis, vous pourrez prétendre à la prime d’état la plus importante, à condition de souscrire un prêt immobilier pour au moins 5000 €.

C’est un placement à long terme puisqu’il ne faudra pas y toucher avant 4 ans (sous peine de clôture immédiate), 10 ans étant la durée maximale (pouvant être prorogée jusqu’à 15 ans et alors transformée en livret d’épargne classique). La rémunération est actuellement de 1%.

Le compte-titres


La bourse dans sa simplicité la plus absolue, avec l’imposition des plus values à partir de 20 000 euros de cessions annuel, et à hauteur de 27%, à moins de garder ses actions plus de 8 ans. Au niveau des valeurs pouvant y figurer, il faut qu’elles soient cotées : les SICAV et autres FCP sont aussi éligibles.

Le PEA


Le plan d’épargne actions cumule les avantages fiscaux, mais aussi les contraintes par rapport au compte titre puisque tout y est encadré. S’il n’y a pas d’impôt sur les plus values et sur le revenu, il faudra ne pas toucher à ses titres avant 5 ans, auquel cas le taux est dégressif.

Le plafond permet d’investir, puisqu’il est de 132 000 euros, avec un minimum de 1000 euros à l’ouverture.

Le Plan d’Épargne Entreprise : PEE et PEI


Heureux soient les travailleurs qui peuvent épargner grâce à leur boîte (cela dépend parfois de l’ancienneté), mais sans être obligés de le faire !

C’est l’endroit idéal pour bloquer votre participation qui y fera des petits, ou des versements libres, de votre part ou de celle de votre patron, dans les limites d’un certain montant. Ce n’est pas votre banque qui le gère, mais celle de votre entreprise. Au niveau des impôts, il ne faudra s’acquitter que des prélèvements sociaux.

Attention, capital bloqué pendant 5 ans, sauf conditions exceptionnelles. Les grands événements de la vie, comme le mariage ou le divorce en font partie. Une belle pièce montée ou des frais d’avocat important peuvent donc justifier le déblocage anticipé.

La réglementation, quand elle permet de vous faire gagner de l’argent à parfois du bon. Malheureusement, c’est de moins en moins le cas, mais la sécurité, hormis tout ce qui touche de près ou de loin à la bourse est à ce prix.

Épargne Non Imposable: Livrets Réglementés & Placements Défiscalisés