Chacun d’entre nous cherche les meilleurs placements, et c’est bien normal. Quand on a un peu d’économie, ou beaucoup, on se demande que faire de son épargne en temps de crise. Pour placer son argent, on peut appliquer les vieilles recettes comme le PEL, le livret A, la bourse, l’or ou l’immobilier. Mais pour espérer gagner plus, il faut parfois se montrer innovant dans ses choix. Ainsi, il y a sûrement de bonnes affaires dans la pierre à l’étranger. Pour celui qui voudrait acheter en France, pourquoi pas se lancer dans l’achat de murs de boutiques ou bien dans l’usufruit locatif social.
Le PEL : le meilleur placement ?
Que faire de son argent ? Ne pas lui faire prendre de risques serait-on tenté de répondre aux frileux qui ont peur des lendemains qui déchantent. Car chat échaudé craint l’eau froide. Depuis quelques temps, le plan d’épargne logement fait figure de placement idéal parmi la gamme accessible à l’épargnant moyen.
Son taux d’abord, de 1% pour ceux qui en ouvrent un maintenant, qui se maintient à un seuil raisonnable, là où le livret A est descendu dans un abîme sans fond (nous lui réglerons son cas un peu plus tard dans les lignes suivantes).
Il faut toutefois enlever à ce chiffre les prélèvements sociaux qui le font baisser. Un seul bémol : c’est moins bien que le taux de 2,50% dont on bénéficié ceux qui en ont ouvert un il y a 2 ans.
Mais comme il n’y pas que le rendement dans la vie, intéressons nous un peu à sa sécurité. Le capital est 100% garanti. Qui peut en dire autant à un taux pareil ? Pas grand monde, surtout que l’assurance-vie baisse.
Est-il réservé à l’investissement immobilier ?
Créé à l’origine pour cela et permettre aux français lambdas d’acquérir leur résidence principal à de bonnes conditions, le PEL n’est plus réservé à ceux qui veulent devenir propriétaires de leur logement car les avantages initiaux ont disparu depuis que le taux des crédits immobiliers a chuté.
Celui proposé par le plan est au dessus du prix du marché, donc n’a plus de raison d’être. Quant à la prime d’état, les conditions font qu’elle est maintenant très difficile à obtenir, et rares sont les élus.
Un projet avant tout
Mais cela ne veut pas dire qu’il ne faille pas avoir un projet, bien au contraire. On peut avoir besoin d’argent dans quelques années pour réaliser une grosse envie qui nécessite un apport en capital : épouser la femme de sa vie, faire un tour du monde, changez de voiture…
L’avantage du taux fixe est qu’il est possible de savoir exactement combien on aura épargné à la sortie.
Les précautions à prendre
La première, quand on ouvre un PEL, c’est d’être certain de ne pas avoir besoin de son argent à court terme, même d’une petite partie, car cela entrainerait l’obligation de fermer son plan.
Dans les 2 ans après l’ouverture, c’est tous les avantages du taux qui disparaissent, puisqu’un recalcule est effectué sur les bases du CEL. Actuellement, on parle de 0,50%, la différence est énorme.
Ne pas s’arrêter
La deuxième, c’est d’avoir intégré le fait qu’il faudra continuer à épargner dessus pendant toute la durée du plan, au minimum 45 euros par mois (possibilité aussi de verser une somme à l’année).
C’est se versement régulier qui permet de le garder ouvert. Dans le cas contraire, il sera clôturé. Demandez-vous donc si vous avez le salaire nécessaire pour mettre de l’argent de côté. En cas de coups durs, touchez à son PEL n’est pas envisageable, au risque de perdre tous les avantages.
Pas que du long terme
Mais il faut aussi savoir qu’il ne s’agit pas d’un placement à long terme. En effet, la durée du plan et le plafond fond que l’envisager pour un complément de retraite est une erreur. Même chose si idée de transmettre son patrimoine dans d’excellentes conditions fiscales il y a.
Pour cela, l’assurance-vie est bien meilleure. Rappelez-vous qu’après 12 ans de détention, les intérêts du PEL deviennent imposables. L’idéal est donc de pouvoir clôturer son plan après 10 ans d’existence. A cette date, il sera temps de se séparer, d’autant qu’il ne sera plus possible de l’alimenter.
Mais il y a fort à parier qu’après une décennie de bons et loyaux services, il soit déjà au plafond de toute façon.
Son taux va-t-il baisser ?
Tant que rien n’est signé, on s’expose toujours à ce risque là. Ce qui est pris n’est plus à prendre, et vice-versa. Hors, s’il venait à passer sous les 1%, c’est un placement qui deviendrait de suite beaucoup moins attractif, et qui rejoindrait la longue cohorte de ceux qui ne rapportent presque rien et qui ne méritent pas qu’on s’y attarde si on ne sait pas quoi faire de son argent.
Il va donc falloir surveiller avec attention les mois à venir, et les massages du gouvernement qui pourraient aller dans ce sens. Car celui-ci cherche par tous les moyens à relancer la consommation, et une épargne bloquée 10 ans, ça ne fait pas avancer les choses. Qui vivra verra, donc.
Faut-il garder son livret A ?
Le fermer serait comme poignarder dans le dos un veille ami. On ne peut pas le jeter au rebut parce qu’il rapporte à peine plus que l’inflation. C’est vrai qu’avec ses 0,75%, il fait pâle figure par rapport à la concurrence.
Et encore, il se dit dans les secrets d’alcôve qu’il ne va pas en rester là, et qu’il va continuer sa dégringolade. Sauf que, il ne faut plus voir le livret A comme une cash machine. Si on veut gagner de l’argent vite et bien, ce n’est pas vers lui qu’on se dirige, et cela ne date pas d’hier.
Pourquoi continuer à épargner là dessus ? Parce qu’il s’agit d’un compte épargne avec une souplesse d’utilisation inégalée dans ce monde de brutes qu’est la finance.
En mettant son argent dessus, on le protège. Ceux qui investissent en bourse le savent : au moindre coup de trafalgar de l’économie mondiale, on se retrouver avec un -10% sans avoir le temps de dire ouf. Au moins, avec un livret A, les économies resteront là où elles sont, en attendant des jours meilleurs.
Protéger son capital
C’est l’avantage numéro 1. Quand on regardera ses comptes, on verra que rien n’a bougé alors que tout se délite autour de nous, et ça c’est un grand soulagement. Car son taux sera toujours égal ou un peu au dessus de l’inflation, le risque de perte est donc de 0.
Qui peut en dire autant à l’heure actuelle ? Pas grand monde. Alors oui, il risque encore de baisser, et alors ? On n’est plus à 0,25% près. Pour se mettre une petite somme de côté, le livret A est l’outil parfait. Même chose pour commencer à épargner pour ses enfants, dans l’optique de leur premier grand voyage sans papa maman ou pour passer le permis de conduire.
On sait qu’à l’âge de raison il trouveront cette somme, ils seront heureux de l’avoir, et ça n’a pas de prix, n’en déplaise à ceux qui ne vivent que pour la performance à outrance.
Gagner plus ou perdre plus : où investir son argent ?
Les actions boursières, les obligations, l’or, l’immobilier… Autant de mots qui font briller les yeux de ceux qui veulent devenir riche. Là dessus, vous trouverez toujours des pros pour vous donner des conseils, c’est leur métier, ils vivent de vos économies.
Mais méfiance. De la richesse à la faillite, il n’y a qu’un pas, et les choses peuvent aller dans les deux sens lorsqu’on décide de se frotter à ce monde là.
Prendre ses précautions
Car les dessus du livret A sont nombreux, mais sont-ils tous prêt à se jeter dans l’aventure d’un placement où rien n’est garanti ? Commençons par la bourse. Quand on entend certains dirent que c’est un placement sûr, on rigole. Même les grandes entreprises, celles qu’on pensaient indéboulonnables peuvent se prendre les pieds dans le tapis dès qu’un analyste revoit les objectifs de cours à la baisse.
Et dans ce cas là, il ne faut pas négliger l’effet moutonnier qui fait qu’on vend dans la panique, ou qu’on achète dans l’euphorie. Ce comportement est presque perdant à tous les coups. Quand on investie en bourse, il faut avoir le temps et les reins solides, ne pas se laisser influencer par les forums de petits porteurs, et suivre de très près l’actualité de ses investissements.
A éviter quand on n’est pas du sérail : les matières premières, les biotechs, les penny stock… Tout ce qui est trop volatile est extrêmement dangereux. Quant aux pépites, elles sont pour les chercheurs d’or. Etes-vous prêt à descendre dans la mine pour les trouver ? Pas certain.
Les obligations : à oublier pour un certain temps
Leur problème, c’est qu’elles suivent ce qui se passe dans le monde. Quand tout va bien elles montent, dès qu’il y a une anicroche, elles baissent, et elles restent très sensibles à la conjoncture des grandes puissances.
Quand on voit le début d’année de la bourse chinoise et son ralentissement économique sans précédent, on se dit que le jeu n’en vaut pas la chandelle, il y a mieux à faire ailleurs.
Bien sur, tout cela finira par remonter un jour. Mais en attendant, les petits épargnants y auront laisser des plumes, pour certains il ne restera même plus le duvet.
L’or est-il toujours une valeur refuge ?
On se le demande au vue de la chute des cours qui ne fit que s’emplifier. Car pour le métal précieux, c’est une question d’offre et de demande. Plus on en veut, et plus le cours monte.
Hors, il semblerait que les chinois aient d’autres chats à fouetter en ce moment, même chose pour les indiens. Le refuge n’est donc plus ce qu’il était.
Que faire de son argent : investir dans l’immobilier ?
Je ne vous jettes pas la pierre Pierre, mais tout de même… Une réplique culte qui nous fait dire que l’immobilier passe les époques avec toujours autant de succès.
Acheter à l’étranger
On est toujours tenté d’aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte. Prenons l’exemple de la Grèce. Le pays a connu une grave crise, et le prix des maisons a chuté. Pour faire une bonne affaire, c’est le moment de casser sa tirelire, car les prix sont cassés. Dans beaucoup d’iles, les villas sont à -50%, soit la moitié de leur prix avant la crise, sans parler de celles qui sont traversées par les migrants.
Avec beaucoup d’argent, il est même envisageable de se payer une île, c’est dire. Bon, pour avoir une belle maison au bord de la mer, il faudra quand même un peu d’argent, ce n’est quand même pas le prix d’un 2 pièces à Paris. Et puis, rien ne nous dit que la chute ne va pas s’accentuer. A réserver aux amateurs de sensations fortes.
Acheter des murs de boutique
En matière d’immobilier locatif, c’est encore le commerce qui fonctionne le mieux, la rentabilité étant plus importante (entre 6 et 8%) quand il s’agit de louer ses murs à une entreprise qu’à un particulier. Ce bon plan n’en est un que si l’emplacement du bien est bon, dans l’ultra centre des grandes agglomérations par exemple. Mais les emplacements numéro 1 coûtent cher.
Il n’est pas nécessaire d’être très riche pour démarrer. Avec une petite somme, on peut aussi acquérir une petite surface, avec une bonne rentabilité locative.
Acheter des murs c’est bien, mais il est important d’y avoir un locataire qui paie son loyer. Les temps sont difficiles pour les commerçants, et certains sont dans une situation limite. Méfiance donc au moment de rédiger le bail, même s’il reste difficile de prédire l’avenir.
L’usufruit locatif social
Qu’est-ce donc encore que cette invention là ? Elle existe depuis un certain temps mais reste quand même méconnue. Ce sont les biens neufs qui sont concernés. Il s’agit d’acheter à bas prix, mais en échange on ne touche pas les loyers pendant un nombre d’année défini. L’usufruit ne nous appartient plus pendant 10,15 ou 20 ans.
Une fois cette période passée, on récupère la jouissance du bien acheté bien en deçà des prix du marché. Un moyen comme un autre de s’assurer d’un complément de revenu une fois l’heure de la retraite arrivée.