Quand on cherche à acheter, on attend toujours la chute des prix, sauf qu’à un moment, celle-ci s’arrête. Il faut donc suivre le baromètre chaque semaine, pour ne pas attendre trop ou se lancer trop vite, surtout s’il s’agit d’un premier achat. A cela se combine la nécessité de pouvoir emprunter au meilleur taux, afin de réaliser une bonne affaire.

Rares sont les nouveaux propriétaires qui peuvent se lancer dans une acquisition sans aller voir leur banque pour emprunter une partie de la somme nécessaire. Pour vous aider à ne pas laisser passer le train, nous avons essayé de lister les tendances immo, tant au niveau (ou non) de l’évolution des prix, et des emprunts bancaires.

L’évolution des prix de l’immobilier : une fatalité ?


On va quand même vers une remontée, n’en déplaise à ceux qui avaient prédis une chute longue et inexorable du prix de la pierre en France. Mais cela veut-il dire qu’il faut acheter maintenant ?

La remontée s’explique d’abord par les différences entre les grandes villes françaises et l’amalgame qui est parfois faite entre elles. Ainsi, si les prix remontent à Paris, ça ne veut pas dire qu’un appartement se vend plus cher à Marseille ou à Lyon. Mais la tendance reste quand même valable dans les grandes villes françaises qui gagnent en attractivité, la capitale des Gaules en tête.

Mais pour parler de remontée durable, il faudrait que l’économie en générale suive le mouvement. Hors elle se traîne, comme chacun sait. Quand l’élastique est trop tendu, il peut péter à tout moment.

Et l’ancien dans tout ça ?


Les prix de l’immobilier vont remonter, en tout cas dans les grandes villes. Cela est valable pour le neuf, mais l’est-ce également pour les logements plus anciens ? Comme souvent, il y aura une corrélation entre l’offre et la demande, et ce sont les agglomérations importantes qui vont tirer le marché vers le haut. Paris restant une zone particulièrement tendue pour l’ancien, tout comme Lyon, Nantes et Rennes.

Mais pour arriver à un équilibre qui dure, il faudrait quand même plus d’acheteurs, ce qui n’est pas le cas en ce moment. Ils ne reviendront que quand la courbe du chômage se sera inversée, mais depuis le temps qu’on nous le promet…

Rappelons quand même que les prix parisiens sortent d’une période de « récession » les ayant fait baissé de 10% sur 4 ans, et s’ils remontent un peu, rien ne dit que la hausse tiendra. Le rebond, comme en bourse, peut être trompeur pour celui qui s’y jette tête baissée.

Les nouvelles mesures concernant l’immobilier


Le gouvernement, lui aussi, peut changer les choses, en lançant de nouvelles mesures pour dynamiser le marché de l’immobilier. Ainsi, les aides au logement vont être scrutées. Elles sont parties pour diminuer : il y aura moins d’allocataires des APL, on parle de 10% en moins.

Parmi les raisons, la prise en compte du patrimoine dans le calcul. Par contre, les primo accédants vont pouvoir bénéficier d’un prêt à taux zéro élargi à d’autres communes, à condition d’être toujours dans les critères relatifs aux conditions de ressources. Rappelons que les PTZ c’étaient plutôt fait discrets cette année.

Pinel is back

Et la loi Pinel ? Elle avait pris la suite de la loi Duflot, tant décriée, et du dispositif Scellier, qui avait fait beaucoup de bien pour les logements neufs. Et bien ses avantages fiscaux vont être maintenus, avec une réduction d’impôt pouvant aller jusqu’à 21 ans sur 12 ans.

Dans la série des bonnes nouvelles, on trouve aussi celle relative au coup de pouce fiscal pour les travaux d’économie d’énergie réalisés dans son logement. L’eco PTZ est donc prolongé lui aussi.

Les banques restent les maîtres du jeu


En définitive, si elles ne font pas le marché, ce sont elles qui l’anime. Si elles durcissent les conditions d’accès au crédit, comme elles semblent bien parties pour le faire, il y aura de moins en moins d’acheteurs.

Pour ces derniers, il va falloir avoir des apports plus conséquents en pourcentage, mais aussi des revenus qui tiennent la route. Pour le moment, la politique des banques et encore de se montrer assez souple vis à vis des emprunteurs, il faut donc en profiter avant qu’elles ne changent d’avis.

Les taux en ligne de mire

Mais plus que leurs conditions, c’est la remontée des taux qui est scrutée par les spécialistes du secteur. Si les emprunts prennent 0,5%, ce qui est énorme quand on a un crédit sur 30 ans, il n’est pas certain que les acheteurs se bousculent au portillon, surtout qu’il était possible d’obtenir un meilleur taux pour un prêt immobilier il y a quelques mois encore.

Pour éviter d’être les dindons de la farce, certains risquent d’attendre une nouvelle baisse, avec la perspective de patienter un bon moment avant qu’elle n’arrive.

Et si les taux restaient bas ?

crédit 2016Il faut bien avouer que cela serait une bonne nouvelle, car sans eux, c’est un peu la morosité qui se profile, et les agents immobiliers prient pour qu’ils se maintiennent, au risque de voir leurs confortables commissions fondrent comme neige au soleil. Car l’été dernier a fait craindre le pire avec des taux qui ont remontés.

Toutefois, les banques n’ont pas appuyé sur les champignons ce qui a eu comme effet une relative stabilité. On peut donc toujours parler d’attractivité à l’heure d’aller voir son banquier pour lui emprunter de l’argent, et certains continuent d’en profiter en achetant pour louer.

Un tient vaut mieux que deux tu l’auras

Mais ce qui s’est passé cet été doit être pris comme un coup de semonce. Si vous avez dans l’esprit de devenir propriétaire et de faire un crédit pour cela, mieux vaudrait ne pas trop tarder quand même, notamment pour les prêts de longue durée pour lesquels les financements sont un peu plus compliqués à obtenir. Plus on avance dans le temps, et plus les taux sont importants.

Pour obtenir les meilleurs taux, si vous n’êtes pas satisfait de la proposition de votre banquier, pourquoi ne pas tenter le courtier ? C’est son métier de trouver le prix le plus compétitif.

Chaque année c’est la même chose, on se demande si les prix vont monter ou non. Qu’on soit acheteur ou vendeur, il ne faut pas louper le bon moment. A chacun d’être dans les starting block pour ne pas louper le départ.

Prix de l’immobilier en 2018: quelle évolution ?