Quand on est jeune, on a aussi besoin d’un compte bancaire, de trouver le meilleur prêt étudiant, de pouvoir retirer de l’argent facilement, d’avoir des facilités de caisse, de bonnes relations avec son conseiller, de pouvoir placer de l’argent pour qu’il rapporte…
Mais trouver la meilleure banque pour les jeunes, c’est un peu comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Il faut savoir décrypter les tarifs, les politiques en vigueur au sein des établissements, et ce n’est pas toujours valable de choisir la banque de ses parent. Pour cela, on peut s’informer directement sur les sites de ces grands groupes, faire marcher le bouche à oreille, ou aller prendre des conseils sur les forums. L’expérience des autres étant toujours enrichissante.
Quelle banque choisir pour les jeunes ?
D’abord, c’est un peu une catégorie fourre tout, il faut le savoir. On y trouve des jeunes actifs, des lycées, des étudiants, des enfants… Et en fonction de la catégorie dans laquelle on se trouve, la donne n’est pas la même. A chacun ses besoins, donc. Commençons par les adolescents, ceux qui sont au lycée et au collège.
A cet âge, on peut avoir besoin de faire des retraits, pour notamment se familiariser avec le maniement d’une CB. Apprendre à gérer son argent, ça doit commencer tôt, pour éviter les bêtises une fois plus grand. Ce qu’il faut par contre à cet âge, c’est ne pas avoir d’autorisation de découvert, trop dangereux.
Le rôle des parents
Il faut aussi que les parents puissent fixer les règles avec la banque, à savoir le plafond hebdomadaire de retrait. Une carte bancaire prépayée est une bonne solution pour ne pas dépasser le budget.
Les plus téméraires, à partir de 16 ans, pourront opter pour un chéquier et une CB « normale ». Ces moyens de paiement obligent les parents à être vigilant quant à l’utilisation qui en est faite. L’indépendance a du bon, mais elle a aussi ses limites.
Sinon, la machine à virement fonctionnera à plein régime. Hors ce n’est pas le but recherché, mais plutôt celui de se préparer à quitter papa et maman ?
Et pour les étudiants ?
Même si ce sont des adultes, ce sont encore des jeunes pour les banques. Beaucoup d’entre eux ont besoin d’un prêt pour financer leurs études en France ou à l’étranger, avec de la souplesse et un différé de remboursement. Même chose pour les apprentis qui recherchent aussi un prêt personnel.
Et tout ce petit monde peut aussi avoir besoin d’une voiture : pour se rendre en cours, à son stage, à sa formation à son travail, et ce avec le permis. A noter la solution de la Banque Postale qui a mis en place pour les 16-25 ans le permis à un euro par jour. C’est un prêt à des conditions avantageuses.
Certaines banques proposent des programmes de fidélité. Concrètement, chaque achat avec sa CB rapporte des oints, échangeables contre des cadeaux. C’est un petit plus bien sympathique. On trouve notamment ce type de programme à la Société Générale ou au LCL.
Ce qu’attendent les jeunes actifs
Ils travaillent, donc gagnent de l’argent, et à ce titre, ils veulent des solutions pour placer leurs économies, afin d’épargner pour des projets futurs, comme un achat immobilier par exemple.
Là-dessus, il n’y a pas trop de différences entre les banques, car elles proposent toutes la même gamme sécurisée : livret A, PEL, LDD, CEL… A la limite, la différence pourra se faire dans le cas d’un besoin d’emprunter assez vite, pour l’achat d’un véhicule ou pour faire des travaux, en comparant les taux.
Un client qui vit avec son époque peut aussi avoir besoin d’une banque facile d’accès en ligne ou via son smartphone. Il faut donc une application qui soit réactive, pas compliquée à utiliser, et à partir de laquelle on puisse gérer toutes les opérations courantes de son compte bancaire. C’est pourquoi les banques en ligne ont vraiment la cote auprès des jeunes générations.
Pourquoi favoriser les banques en ligne ?
Il y a peu de frais bancaires, voir zéro si on est jamais à découvert, une prime d’ouverture de compte, de l’argent si on parraine des amis, un taux boosté sur les super livrets, bref beaucoup d’avantages. P
ar contre, il faut se méfier des conditions d’ouverture. Elles sont assez exigeantes quant aux revenus des clients ou à l’épargne, les smicards ou en dessous auront bien du mal à y ouvrir un compte. Même chose pour la carte gold gratuite qui est promise à grands coups de publicités.
Trouver les bonnes conditions
C’est la raison pour laquelle on trouve peu d’étudiants dans ces établissements, même si les conditions de revenus ne sont pas les mêmes partout.
Elles sont par exemple moins drastiques chez Boursorama que chez Fortuneo, mais en dessous de 1200 euros de revenus net par mois ou de 5000 euros d’épargne, mieux vaut s’adresser à une banque « classique », même si les services sont payants et couteront donc un peu plus cher.
Comment obtenir le meilleur prêt étudiant possible ?
Pour départager les meilleures banques pour un étudiant, c’est un peu le critère principal. Car qui dit prêt pour payer ses études dit aussi endettement pour plusieurs années. Celles-ci coutent de plus en plus cher, et augmentent chaque année.
Car il n’y a pas que les frais de scolarité à payer, mais aussi tout ce qui tourne autour. Il faut donc trouver rapidement du travail une fois celles-ci achevées, ou avoir des parents qui suivent derrière. Car l’emprunt, s’il démarre à 1000 euros peut monter jusqu’à 45000.
Tout dépendra de la formation suivie (il y a des grilles en interne). Mais pour les banques, c’est aussi une occasion de « recruter » de futurs clients qui auront un jour une bonne situation.
Pour tout savoir
Première chose à savoir : il n’est pas si simple de décrocher un prêt étudiant, et le banquier n’aura que faire de votre « bonne tête ». Tout le monde n’est pas à égalité devant le prêt, c’est le cruel apprentissage de la vie.
Ce qu’il va regarder, ce sont les études que vous faites (mieux vaut être en master), les perspectives que vous avez de trouver un bon job, et si l’étudiant a des garants qui gagnent suffisamment pour l’être d’après ses critères d’appréciations.
Le garant n’est pas forcément un des deux parents. Il peut être un tiers, ou un autre membre de la famille. Si vous n’avez pas de caution, l’état peut se porter garant pour les plus modestes.
Ce qu’il faut faire
D’abord, ce n’est pas parce que vous avez votre compte dans une banque que vous êtes obligés de faire un prêt chez elle. Il faut comparer les taux, quitte à en changer si besoin. N’oubliez pas d’inclure dans votre comparatif les frais de dossier et d’assurance.
Pour les frais de dossier, ils sont toujours négociables, au moins en partie, donc ne lâchez pas l’affaire là dessus. Mais le taux ne fait pas tout, sinon cela serait trop facile. Il faut voir aussi les conditions de remboursement, et surtout le différé (moment où vous allez recevoir l’argent et moment où vous allez commencer à rembourser).
Plus il est long, et plus vous serez gagnant. Il se peut aussi que vous n’ayez à payer que les intérêts durant les études, et le capital par la suite.
Parfois, en passant par son école, on peut obtenir de meilleures conditions, certaines d’entre elles ayant des accords avec certaines banques. Enfin, vous pouvez aussi rendre visite au banquier de votre caution. Si elle est cliente depuis un moment, ses relations avec l’établissement doivent être bonnes.
Les meilleurs placements financiers pour les jeunes
Un jeune ne fait pas qu’emprunter, il épargne aussi, même si ce sont de petites sommes. La réalité de la vie fait que l’on pense très tôt à mettre de l’argent de coté pour les coups durs. L’insouciance disparait très vite.
Commençons par le placement qu’ouvre presque tous les parents pour leur enfant : le livret A. Bon, soyons franc, au taux actuel, ça ne sert à rien, à part mettre un peu de coté pour ne pas le dépenser. Ce capital pourra permettre à son enfant de passer le permis de conduire, de faire un beau voyage, et pourquoi pas de financer un jour une partie de ses études.
Son avantage est qu’il est très facile à ouvrir, 10 euros suffisent. Même un bébé peut avoir un livret A s’il est ouvert par son représentant légal. L’argent est en sécurité : pas de retrait pour le petit avant ses 16 ans. A 18 ans en revanche, il fera ce qu’il veut avec.
What else ?
L’alternative, même si son plafond est bas reste le livret jeune (1600 euros, mais auxquels peuvent s’ajouter les intérêts). Cette petite réserve d’argent permettre de financer un projet le moment venu ou de commencer avec succès une longue vie d’épargnant. Certaines banques proposent jusqu’à 2,50%, mais comme le taux n’est pas fixe, il faut faire jouer la concurrence.
On peut en ouvrir un pour les 12 ans de son fils ou de sa fille, mais il devra le clôturer à 25 ans (et transférer l’argent sur un autre livret d’épargne). Une carte de retrait y est souvent associée pour se familiariser avec la vie d’un « grand », même si on ne peut pas payer avec. On peut aussi y déposer des chèques, pratique pour les étrennes de mamie.
A noter, la souplesse du placement, accessible à partir de 15 euros de dépôt et sa défiscalisation (pas d’impôt à payer ni de cotisations sociales). On peut le trouver dans presque toutes les banques, et en ouvrir seulement 1 par personne (signature sur l’honneur, c’est une formalité). Pas de frais d’ouverture et de clôture.
Et pour les moins jeunes
Toute la gamme des placements-livrets peut y passer. D’abord le PEL. Des livrets dont le taux est sous contrôle par l’état, c’est le plus avantageux. Actuellement à 2,25%, il faut quand même déduire de ce taux les prélèvements sociaux.
Pour l’ouverture, il faudra verser au minimum 225 euros, puis l’alimenter avec au moins 45 euros par mois. Attention : le moindre retrait entrainera immédiatement sa clôture. Son plafond est aujourd’hui fixé à 61200 euros.
L’assurance vie
Mais le placement le plus rémunérateur reste quand même l’assurance-vie, même si son rendement a beaucoup baissé. Avec un fonds en euros, on peut encore espérer 3% brut, avec l’avantage de ne pas mettre en danger son capital.
Les parents peuvent aussi en ouvrir une, en mettant le ou leurs enfants comme bénéficiaires. C’est une façon de leur transmettre une partie du patrimoine tout en douceur.
Les jeunes actifs qui n’ont pas peur de se bruler les ailes pourront tenter d’investir en bourse, même si les actions sont en ce moment très volatiles et peuvent très vite faire perdre de l’argent. Il vaut mieux se porter vers des titres avec un bon rendement mais dont le cours n’oscille pas trop.
Les forfaits jeunes pour les 18-25 ans
Cet âge est béni ! En plus des réductions SNCF avec la carte associée, des places de cinéma et de théâtre moins cher, les jeunes bénéficient de réductions dans leur banque. Ce sont des packages qui regroupent tout un ensemble de services : CB, découvert, remise d’agio, assurance habitation, prêt étudiant, et différentes options + des avantages chez certains commerçants.
Pour la banque, c’est une façon de fidéliser le client, et pour le jeune, de faire des économies. Tout le monde y trouve donc son compte, même s’il arrive que certains des services proposés ne soient d’aucune utilité. Attention, ces packages ont un cout (qu’un client de + de 25 ans paiera au prix fort même si parfois les offres vont jusqu’aux 30 ans du client), avec une cotisation annuelle, et une fois souscrit, il est peu compliqué de s’en débarrasser (un simple coup de fil ne suffit pas).
Dans les banques en ligne, c’est moins cher (voir un peu plus haut), même si certaines banques plus traditionnelles proposent des forfaits à 1 euro
La banque des jeunes : vers du 100% mobile ?
C’est l’avenir. Difficile d’aller contre. Et les jeunes plébiscitent le mobile à fond. C’est simple : sans lui, ils ont l’impression qu’il leur manque un bout d’eux même, il n’y a qu’à les observer subrepticement pour s’en rendre compte.
Les banques ne veulent pas louper le train en marche, et font tout pour développer des applications fiables pour gérer ses comptes, consulter son solde et même pour payer.
Car le mobile banking est la prochaine grande révolution en matière d’utilisation du téléphone portable. Reste que la sécurité peut encore posé méfiance, donc tout cela demande encore à se développer.
Le choc des générations
Mais pour maîtriser tout cela, il faut être jeune, car à partir d’un certain âge, il devient difficile d’en connaître les tenants et les aboutissants. Pour schématiser, cela devient difficile passé 35 ans, et passé 40, c’est carrément la croix et la bannière.
Autant dire que pour les retraités (mais pas pour tous, il y en a qui sont à la page), c’est carrément du charabia, mais ils devront aussi s’y mettre un jour. Mais concernant les jeunes, pour une fois, nous sommes en tête par rapport aux autres pays europées, l’usager moyen de ces services ayant 36 ans. La banque mobile cartonne dans nos contrées.
Les banques s’intéressent aux bacheliers
Evidemment, ce sont les futurs actifs de demain. Et malignes comme de singes, elles leur déroule le tapis rouge. On ne peut pourtant pas dire qu’un jeune en fin de terminale va rapporter de suite une mine d’or à sa banque. Il ne travaille pas, ne gagne pas sa vie, n’a pas d’épargne, et adore être à découvert.
Mais cela n’empêche pas les établissements financiers de faire des pieds et des mains pour les attirer dans leur sérail. Chaque été, c’est la même chose, on voit fleurir sur les devantures des banques des offres alléchantes pour ceux qui viennent de réussir l’examen emblématique : le bac !
Car elles ont bien compris qu’elles pourront continuer à gagner beaucoup d’argent, seulement si elles savent attirer aujourd’hui les clients de demain. Un lycéen, même avec des boutons et n’ayant pas fier allure a donc toutes ses chances d’être accueilli avec déférence.
Et après ?
Car après le bac, il y a souvent des études couteuses, une autonomie, et des besoins d’argent frais pour financer tout cela. Et pour les attirer, elles sortent l’arme lourde : la prime de bienvenue. Celle-ci est d’autant plus grosse s’il y a mention. Les « très bien » sont particulièrement choyés.
L’élite de la nation peut ainsi se voir proposer plus de 150 euros pour rejoindre les rangs d’une banque. Mais que ceux qui sont au rattrapage se rassurent : ils ne seront pas oubliés à l’heure du petit bonus d’ouverture.
Bon, certaines banques, un peu plus radines, ne donnent que des places de cinéma. Certains bacheliers, petits malins en herbe, multiplient donc les ouvertures pour toucher toutes les primes possibles et inimaginables, comme le font les plus grands avec les taux boostés des super livrets.
Jeune, sache le : les banques pensent aussi à toi, et si tu n’es pas riche aujourd’hui, peut-être le seras tu bientôt, c’est en tout cas ce qu’elles se disent, et que nous te souhaitons ! Bon courage donc dans cette longue vie active qui s’annonce.