Chaque année, c’est le même refrain : quels sont les meilleurs contrats d’assurance-vie multisupports ? Et on peut comprendre les épargnants : le livret A ne rapportant plus rien, ils jettent leur dévolu sur ce qui rapporte encore un peu quand il s’agit de placer ses économies. 3%, ou à peu près, c’est déjà pas mal par les temps qui courent, même si rien ne dit que les performances seront toujours à cette hauteur là. Mais c’est l’arbitrage qui fera la différence.
Quelle assurance-vie choisir ?
Petite explication pour les néophytes, pour ceux qui débutent dans l’assurance vie. Rappelons ce qu’est un contrat multisupport : c’est une assurance vie composée de plusieurs supports, qu’il est possible d’arbitrer les uns par rapport aux autres pour en tirer la quintessence. Les épargnants souvent perdus dans cette jungle de la finance laisse souvent faire leur gestionnaire, certaines institutions financières proposant même des arbitrages gratuits afin d’attirer « le chaland ».
Mais à leur décharge, on peut dire que niveau placement, il est difficile de rivaliser avec ce genre de contrats. Quid des sicavs monétaires ? Moins de 1% de rendement pour les meilleures d’entre elles, alors que nos parents ont connu des sicavs qui rapportaient 10%, permettant de financer l’achat d’une résidence secondaire…
Les temps ont changé, et ce genre d’investissement permet à peine maintenant de tenir bon face à l’inflation. Car comme les sicavs, l’assurance vie investie sur des fonds en euros est sûre, presque garantie à 100%. Dans la même série il y a le livret A, mais le plafond est si bas qu’on si cogne la tête.
Le multi supports en détail
Comme son nom l’indique, c’est la possibilité d’investir sur différents supports (SIVAC, FCP…), afin de voir grossir son capital aussi vite que possible. Et contrairement au livret A, on peut en ouvrir autant qu’on peut (selon son épargne).
Contrairement à un contrat d’assurance vie investi sur des fonds en euros (garantie par la compagnie d’assurance en cas de faillite de cette dernière), ceux ci sont placés sur des unités de compte, et ne sont pas garantis. Le capital peut donc baisser.
Un investissement à long terme
Car posséder une assurance vie permet d’envisager le futur avec une certaine sérénité, et même en cas de décès, ce sont les enfants qui profiteront de sa fiscalité attrayante. Sauf que les fonds en euros n’intéressent pas ceux qui sont prêts à prendre un peu plus de risque pour gagner un peu plus d’argent, raison d’exister des contrats multisupports.
Car la bourse, n’en déplaise aux grincheux rapporte. Beaucoup même, n’en déplais aux frileux. Sauf qu’on peut tout perdre ou presque, mais ça, c’est un autre débat. Car sur le long terme, sur les 10 dernières années par exemple, difficile de trouver un placement qui a rapporté plus que la bourse.
Pourquoi investir dans des actions via une assurance vie ?
Parce qu’acheter des actions par le biais d’un compte titre, ce sont des impôts sur les plus values qui donnent des boutons aux plus patriotes d’entre nous. Parce qu’investir dans la bourse avec un PEA c’est être limité à 150 000 euros et ne pas pouvoir acheter des titres asiatiques ou américains, ceux qui rapportent. L’assurance-vie multisupport passe outre, et c’est là qu’interviennent les fameuses OPCVM.
Quels sont ses avantages ?
Fiscaux d’abord. Mais il faut garder son contrat 8 ans (même si un rachat partiel est toujours possible pour celui qui a besoin d’argent immédiatement). Au dessus de cette limite, les plus values sont exonérées d’impôt et de droits de successions (dans une certaine limite tout de même). Il ne faut payer que les prélèvements sociaux et une taxe de 7,5%.
La liberté ensuite. Car au final, c’est l’épargnant qui décide. Sa compagnie d’assurance lui propose maintes et maintes OPCVM. A lui de faire ses choix. Et s’il n’est pas satisfait, il pourra y revenir, encore et encore, pour faire autant de modifications qu’ils pensent nécessaires pour gagner encore plus d’argent.
Car la roue tourne, et la bourse avec, jouant avec les nerfs des épargnants, montant et descendant au gré du vent, telle une girouette désarticulée. C’est pourquoi, sans avoir le nez greffé aux journaux financiers, il faut se tenir au courant de l’évolution des évènements, vendre quand il est temps et acheter quand il faut. Et une boule de cristal ne serait pas de trop dans cette affaire là.
Comment choisir son contrat multisupport ?
Commencez par fuir les frais d’entrées qui sont prohibitifs. Certaines compagnies d’assurance sont allées trop loin dans ces frais d’entrées, mais l’arrivée des banques en ligne avec leur 0 frais a changé la donne. Pas question d’accepter de payer plus de 2%, et encore, c’est cher payé. Même chose pour les frais d’arbitrage. Là encore, il est possible de se les voir offrir, pourquoi les payer ? Toutefois, nous recommandons de ne pas trop arbitrer, Salomon en est mort.
Choisissez un contrat qui offre un large choix d’opcvm. Car plus on est de fous, plus on rie. Et tous les contrats ne se valent pas, loin de là. Comme souvent, ce sont les gros contrats qui rapportent le plus, les banques ayant des formules spéciales à proposer à ceux qui investissent plus de 100 000 euros (exemple).
Comment souscrire ?
Rien de plus simple : auprès de sa banque, de son assureur, de la banque de son voisin, de l’assureur de son voisin, de sa mutuelle ou d’un courtier indépendant, à condition de savoir à qui vous vous adressez pour éviter les mauvaises surprises.
Les gros contrats d’assurance-vie seront plus taxés dans le futur
Et oui. L’assurance vie est l’épargne préférée des français. Le gouvernement va s’y pencher de plus en plus. Ainsi au dessus d’une succession de 700000 euros, c’est le couperet : 31,25% de taxes. En contrepartie, les « petits » contrats, ceux qui sont inférieurs à 152000 euros continueront d’être exonérés. Teste à savoir jusqu’à quand. Heureusement, dans sa grande magnanimité, le gouvernement n’a pas joué la carte de la rétroactivité.
Encore des impôts, toujours des impôts, même si l’assurance vie, même avec ces nouvelles taxes reste encore ce qui coûtera le moins cher en frais de successions pour les gros paniers.