Ouvrir un club de remise en forme, appelée aussi salle de musculation et de fitness est une bonne idée. Le sport en salle se développe dans toutes les grandes villes, et les gens sont demandeurs. Oui, mais comment se lancer ? Car la volonté de changer de vie, si elle est le rouage de départ ne suffit pas. Il faut lui ajouter un bon business plan avec le financement associé. Viendront ensuite les démarches de création ainsi que les autorisations obligatoires. Notre conseil : voyagez avant de vous lancer, afin de trouver des idées de concepts à l’étranger.
Quelques infos essentielles pour se lancer
D’abord, il n’y a pas qu’un seul concept de salle de sport. Il y en a 1000. Bon c’est un peu exagéré de dire cela, mais cette formule « marseillaise » dit l’essentiel : faites parler votre créativité et n’ayez pas peur d’innover ! Le temps où on ne mettait que de la fonte dans une grande salle blafarde est révolu. Les clients veulent se faire plaisir, et ne viennent plus chercher que du muscle. Ils veulent de la détente et de la convivialité.
Faire du sport après le travail n’est plus une punition. C’est un loisir, une façon de rencontrer des gens et d’entretenir son corps par la même occasion. A vous de savoir trouver la bonne activité qui va vous différencier de vos concurrents. Une piscine ? Pourquoi pas, mais il va falloir de la place et du cash. Un cours de squash ? Les cadres sup adorent. De la zumba ? Les bobos en raffolent. Des danses latines ? Les trentenaires en salivent d’avance…
Pensez à tout
Ensuite, il faudra adapter la politique des prix d’un abonnement à la clientèle. Cela dépendra du quartier, des infrastructures, mais aussi de votre point mort (à partir de quel seuil vous commencez à gagner de l’argent, en fonction de vos dépenses mensuelles).
Un point à ne pas négliger : le marketing ! Et il n’y a pas que les prospectus à papa mis sur les pare-brises pour se faire connaitre. Il faut investir les réseaux sociaux, les forums dédiés aux sports, faire marcher le bouche à oreilles à fond.
Quels sont les diplômes nécessaires ? Aucun. On peut créer sa salle de sports sans diplôme. En revanche, dès qu’on va parler d’encadrement du public, là, il faudra avoir la formation correspondante.
Est-ce rentable ?
Tous les concepts commerciaux sont rentables s’ils sont bien gérés et la salle de sport ne fait pas exception à la règle. Ce qui est certain en tout cas, c’est qu’il y a encore de la place pour s’installer. La tendance est à la spécialisation afin de toucher un segment spécifique de clientèle, comme le sport de combat et art martiaux par exemple.
Une façon moins risquée de se lancer est de passer par une franchise. Une enseigne connue rassure les consommateurs et assure une visibilité immédiate. Mais si le travail est mâché, il n’en reste pas moins que cette solution coûte un peu plus d’argent, en frais d’installation et en redevance.
Combien ça coûte ?
Cher. Il ne s’agit pas d’investir sans argent. Pour qu’un projet fonctionne, il faut qu’il soit bien situé, presque obligatoirement en centre ville. De plus, il faut de la surface, beaucoup. Car il ne suffit pas d’acheter du matériel professionnel, il faut aussi le mettre en valeur dans un environnement dédié.
Il faut que le client ait beaucoup de machines et d’infrastructures à sa disposition, sans avoir l’impression d’être un poulet de batterie. Le budget, dans la rentabilité d’une salle de sport est donc la pierre angulaire.
Pour que ça rapporte beaucoup, il va falloir investir énormément. Ceux qui sont un peu juste au départ le regretteront un jour. Parmi les conditions à la réussite on place les moyens financiers en pôle position.
Car il va vous falloir posséder, ou trouver beaucoup d’argent. Avec moins de 100 000 euros, impossible d’ouvrir même une salle de gym low-cost. 300 000 euros est une somme plus raisonnable, mais qui n’autorisera pas de pouvoir se lancer avec une très grande surface tout de même.
Les démarches
Elles sont longues, comme à peu près pour tous les business. Mais si le temps c’est de l’argent, pas de panique quand même. Comptez 6 mois pour rédiger le projet et faire l’étude de marché et de concurrence, puis 12 mois pour la suite. L’année qui va passer entre le projet et l’ouverture va servir à peaufiner les choses, afin de pouvoir se lancer dans les meilleures conditions possibles.
Car il va falloir monter un business plan qui tienne la route, et qui ne puisse être « démonté » en réunion par personne, pas même par son banquier. Cela nécessite de se faire entourer d’une bonne équipe : expert comptable, avocat… Avec ce document en poche, la recherche de financement va pouvoir commencer. Il faudra convaincre les investisseurs.
Le local
Une fois les sous trouvés, c’est sur le bon local qu’il faudra mettre la main. Là encore, cela peut prendre plusieurs mois, même avec l’aide des agences immobilières. Puis viendra le temps des travaux, du recrutement et de l’aménagement de la salle de sport.
Afin, il sera temps de communiquer pour s’apprêter à accueillir les premiers clients. Un long chemin semé d’embûches en perspective, mais une ouverture ne doit pas se faire à la légère, il faut donner au projet toutes les chances de réussir, la première année étant cruciale.
En effet, les coûts de fonctionnement vont être élevés, tout comme les frais de personnel. Il faut donc que les clients affluent de suite, et pas au bout de 36 mois. Dans le cas contraire, même avec de l’avance en trésorerie, les caisses vont se vider très vite.
Trouver un crédit
Si les banques prêtent de l’argent, elles ne le font pas pour n’importe qui. L’adage qui dit qu’on ne prête qu’aux riches n’est pas si faux que cela. Obtenir un rendez-vous ne posera pas de problèmes, les conseillers sont toujours ouverts à discuter de nouveaux projets. Obtenir de l’argent sera un peu plus compliqué, car les investissements demandés sont conséquents.
Si vous avez besoin d’emprunter 150000 il faudra au moins que vous soyez capable d’apporter 50000 de votre poche, ces 30% étant le minimum, 50% permettant plus de mettre toutes les chances de son côté.
Mais la banque n’est pas la seule voie pour compléter son besoin en financement. Faire entrer d’autres associés dans le projet est une solution complémentaire, voire alternative. Il faudra toutefois être prêt à céder de sparts du capital, quitte à les racheter plus tard quand l’affaire tournera bien et que vous aurez les moyens de vos ambitions.
Trouver la bonne idée
Elle se cache dans les nouvelles tendances. Immersive Fitness, le Pound, le Booty Chic, le R’Lace, le Piloxing, Bokwa, Zumba Sentao, Ubound… Quelques idées pour ne pas vous trouver dépourvu quand la bise sera venue :
- L’immersive fitness vient d’Australie, et elle joue la carte du virtuel à fond. On met ses lunettes 3D, seul dans une pièce sombre en ayant choisi son univers et c’est parti. Une bonne façon pour les geeks de mouiller le maillot tout en kiffant.
- Le Pound, comme beaucoup de nouveaux concepts nous vient des USA. On associe au fitness le rythme de la batterie. Baguettes en mains, c’est partie pour le show…
- Le Booty Chic vient lui d’être populariser par les stars, qui savent rester sexy tout en bougeant tout ce qu’il y a à bouger pour garder la forme !
- Le R’Lace comble d’aise toutes celles et ceux qui aiment danser et bouger dans tous les sens, où comment devenir une bombe en réalisant des chorégraphies sympas.
- Avec le Piloxing, on entre dans les choses sérieuses. Préparez vous à suer et à mettre tous vos muscles à contribution. Au menu : pilate et fitness, muscles et cardio.
Vous en voulez encore ?
La liste s’allonge chaque jour, donc prenez le train en marche, ou développez votre propre style.
Pour celles qui aiment danser : le Bokwa Step & Up, avec un step comme meilleur ami et de la musique qui bouge à fond les ballons pour voir fondre ses calories comme neige au soleil. La Zumba Sentao avec une chaise comme meilleure amie et des fesses en acier au bout de quelques séances.
Le Mouv’K avec des rythmes afro déhanchés à faire rougir votre mari de retour à la maison. L’ubound, où comment avoir des cuisses fuselés en sautant pendant 1heure sur un trampoline. Préparez la bouteille d’eau, vous allez en avoir besoin.
Pour ceux qui aiment y aller tranquille : Oxigeno, avec des exercices de yoga pour apprendre à laisser le stress au boulot. Piloxing, pour danser tout en boxant et travailler sa souplesse. Le Strala Yoga pour devenir un top model en puissance.
Pour les petits poissons (piscine obligatoire) : le bodypalm pour faire travailler tous ses muscles dans l’eau sans les énerver. L’aquacombat, pour s’énerver, mais dans l’eau. La Velaqua’gym pour pédaler dans les flots et gagner du temps sur son âge.
Ouvrir une salle de sports combat et art martiaux en franchise
C’est la dernière grande tendance, qui vise plutôt la clientèle haut de gamme. Le fait de passer par une franchise reconnue dans le monde entier permet d’avoir une notoriété immédiate, tant au niveau des clients que des instructeurs. Mais l’accompagnement n’est pas que dans la création. Il le sera également dans la communication, dans l’agencement, et dans la formation professionnelle.
On peut aussi choisir une franchise plus petite, qui a des salles seulement en France, avec un objectif plus grand public, avec dans l’idée d’attirer aussi les débutants et ceux qui n’ont pas l’habitude de pratiquer des sports de combat.
Autre tendance : créer des salles de sport en entreprise
Un petit 5 à 7, directement dans sa boîte, les cadres en sont friants. On ne compte plus les salles de gym qui s’ouvrent dans les bureaux, permettant aux employés d’y passer un peu plus de temps et de préserver leur santé. Pour le patron c’est tout benef : moins d’arrêts maladies, et des salariés en pleine forme, qui communiquent entre eux et qui dépriment moins après avoir suez sur des tapis roulants.
Pour ces derniers c’est du temps de gagné (puisqu’on peut faire son sport pendant sa pause déjeuner), et pour les entrepreneurs des clients tout trouvés.
Après les grosses boîtes, ce sont maintenant les PME qui s’y mettent. Il y a donc un créneau à prendre pour qui n’a pas peur d’aller au charbon.
Souvenez vous. Tout a commencé à la télé il y a 30 ans, avec deux jeunes filles qui faisaient faire du sport à la France entière le dimanche matin. La salle de fitness est maintenant entrée dans les moeurs, et elle fait partie de notre quotidien. Avis aux entrepreneurs qui veulent monter une entreprise. C’est un secteur qui marche, à condition de se remonter les manches !