Ouvrir un business à l’étranger: Australie, Nouvelle-Zélande, USA, Canada, Brésil…

La tentation de l’étranger est grande quand on veut monter sa boîte : ouvrir un restaurant français, une boutique de mode, une chambre d’hôte… Mais il ne faut pas se tromper de pays, le plus dure finalement étant de choisir la bonne destination. Car entreprendre à l’étranger, c’est devoir se frotter aux lois locales, mais aussi aux habitudes des consommateurs : créer une société aux Etats-Unis n’est pas la même chose que démarrer une entreprise au Canada. Pensez aussi à la question du financement : investir sans argent et se lancer sans apport ailleurs que dans son propre pays parait difficile.

La création d’entreprise en Australie


Vivre à Sydney, tout le monde en rêve, la ville faisant partie des destinations les plus sympas du monde. Mais est-il facile d’y travailler, et quoi y faire en tant qu’entrepreneur : une crêperie, une boulangerie-patisserie ?

Première étape, créer sa société du type SARL, celle-ci se nomme PTYLTD. Elle vous exonère d’une responsabilité sur vos biens propres en cas de défaillance. L’ouverture est simple : il faut se rendre à l’ASIC (équivalent de notre centre de formalités pour les entreprises) et régler la note : 800 dollars australiens.

Pour l’impôt sur les sociétés, pas d’économies par rapport à la France : 30%. Par contre, les cotisations obligatoires sont moindres, ce qui ne surprendra personne. Notre conseil : protégez votre investissement en déposant le nom de votre entreprise pour en acquérir la propriété intellectuelle.  Pour celui qui pense reprendre un business lucratif sur place, il faut savoir que le trésor public australien doit donner son accord.

Quel secteur choisir ?

Certains d’entre eux sont limités pour les étrangers, comme les banques, les médias et l’immobilier. Pour ce dernier, il vous faudra en tant qu’étranger obtenir l’autorisation de la FIRB avant de pouvoir acheter quelque chose de neuf (c’est encore plus compliqué pour les biens anciens).

Après, certains états font plus d’efforts que d’autres pour faciliter la tache des nouveaux propriétaires venus d’ailleurs (comme celui du Queensland).

Partout ailleurs, c’est assez facile de se lancer. Car l’Australie est un pays qui innove, et qui consacre une bonne part de son budget à la recherche et aux nouveautés technologiques (comme dans presque tous les pays anglo saxons d’ailleurs, qui ont compris que l’avenir était ici, et non pas dans les industries vieillissantes).

Si vous arrivez avec dans votre besace une start-up innovante près à éclore, vous serez le bienvenu : informatique, Internet, télécommunication, satellite…

Ouvrir un commerce en Nouvelle Zélande


Pour un chef d’entreprise français, l’achat d’un fonds de commerce est toujours une grande aventure, ici comme ailleurs : un salon de thé, une auberge de jeunesse, les possibilités ne manquent pas quand on a de l’huile de coude à revendre.

Et tout comme l’Australie, le pays est en pleine mutation et il semble que tout y soit fait pour entreprendre dans de bonnes conditions. Deux conditions quand même pour réussir : avoir de l’argent et un bon projet + une connaissance approfondie du secteur.

Créer une entreprise : mode d’emploi

création d'entreprise dans un autre paysD’abord il faut un visa en bonne et due forme : l’entrepreneur work visa. Un joli nom pour un beau programme. Celui ne vous permettra pas (pour le moment) de passer toute votre vie en Nouvelle Zélande, mais d’y rester pendant 3 ans.

36 mois qui vous permettront de monter votre boîte, de la développer, ou de racheter quelque chose d’existant, ce temps étant réparti de la façon suivante : la première année pour démarrer, et les deux autres pour progresser, sachant que celles-ci ne sont pas gagnées d’avance. Il vous faudra prouver par A+B que tout se déroule bien dans votre ordre de marche.

Pour la résidence permanente, c’est une autre histoire, puisque pour l’obtenir de suite, c’est au moins 500000 dollars du coin qu’il vous faudra investir dans votre projet. En plus de cela, il faudra donner du travail à vos nouveaux voisins : au moins 3 personnes embauchées.

Pour entreprendre et ne pas se louper

Comme en France, vous pouvez choisir un statut du type SARL ou entreprise individuelle (Company ou Sole Trader). Troisième solution : opter pour un partenariat.

Quand viendra l’heure de transférer votre argent dans une banque de la Nouvelle-Zélande, attentions aux frais qui pourront vous être demandés. Choisissez bien votre intermédiaire financier, les taux de change différent d’une banque à l’autre.

Ne vous lancez pas sans être bien conseillé, d’où l’importance de se faire aider par un cabinet dont c’est le métier, notamment pour obtenir votre visa sans trop de difficultés.

Lancer un magasin à New-York


Les Etats-Unis sont-ils toujours le paradis des entrepreneurs ? Il faut dire qu’il est possible d’y monter sa boîte en moins d’un jour, et qu’il est possible de démarrer avant que toutes les formalités soient terminées.

Côté motivation, les salariés aussi y trouvent leur compte, avec une grosse part de la rémunération qui peut être axée sur le résultat. En contrepartie, si les affaires se compliquent, le licenciement est simple et rapide pour l’employeur.

Votre seule obligation en tant que patron : pas de discrimination ! Les USA ne plaisantent pas avec ce grand principe d’égalité.

Les US en pole position

Car au pays de l’oncle Sam, on compte presque autant d’entreprises que d’américains, et ce sont toutes ces PME qui tirent le pays vers le haut. Pour un étranger voulant se lancer, deux solutions : la première est d’obtenir un visa d’immigration en investissant au moins 100 000 dollars sur place (c’est un peu cher tout de même pour ce visa E2).

Attention dans ce cas là, il faudra que plus de la moitié du capital appartienne à des français. Pour l’obtenir, il faudra se rendre à l’ambassade avec son business plan. La deuxième est de trouver du travail sur place avant de démarrer la sienne. Choisir le bon visa pour démarrer restera votre principale difficulté.

Où s’implanter ?

Le pays est grand : 50 états, ce n’est pas rien. Lequel choisir ? Les frontières ne doivent pas vous arrêter quel que soit votre secteur d’activité. Avec un téléphone et Internet, on peut vendre au même moment en Californie et en Floride. Bon bien sûr, si vous arriver avec une start up dans vos cartons, mieux vaut choisir la Silicon Valley.

Pour un commerce classique, par contre, il faudra s’implanter dans la bonne ville et viser plutôt les grandes. Ouvrir un restaurant français à New York ou Los Angeles : un rêve possible ?

Les erreurs à ne pas commettre

entreprendre aux USANous allons vous faire gagner du temps pour ne pas vous planter aux states. La première erreur à éviter, c’est d’être un peu juste financièrement. Vos prévisions ne doivent pas être minorées pour ne pas vous retrouver à court de trésorerie après quelques mois d’activité.

Pensez aussi que vous n’allez pas pouvoir vous payer avant au moins 2 ans, le temps que l’affaire prenne son essor. Il faut donc pouvoir vivre pendant ce temps là. De la même façon, ne lésiné pas sur les dépenses liés au conseil. Les consultants sont chers mais indispensables pour réussir.

Avant de tout quitter pour partir en Amérique, faite une étude de marché sérieuse de France. Cette étude doit vous rapprocher de la réalité pour être certain que le jeu en vaut la chandelle.

Enfin n’oubliez pas : les Etats-Unis ne sont pas la France, et de l’autre côté de l’atlantique, les affaires ne se règlent pas de la même façon. Sachez utilisé les réseaux sociaux à fond pour vous faire connaître. Prenez votre temps : un démarrage peut démarrer doucement, donc pas de panique. Les gagnants seront ceux qui ont su persévérer.

Démarrer une entreprise au Canada


Le pays est avide d’entrepreneurs, et les patrons sont très bien vue par la population, contrairement en France ou de vieilles croyances les assimilent à des exploiteurs. Côté structure, elles sont les mêmes qu’à peu près partout ailleurs, chacune ayant ses règles.

Ne lésinez pas sur les conseils, et entourez vous sur place d’un avocat, d’un comptable et d’un banquier ayant l’habitude de travailler avec des étrangers. Enfin, Québec et le Canada, s’ils ne sont pas deux pays différents, n’ont pas grand chose en commun.

Sachez que le pays ne se résume pas à Montréal, destination de presque tous les français qui veulent monter un restaurant. Préparez vous à affronter la concurrence si tel est votre plan. Il y a embouteillage de bonnes idées gastronomiques.

Comment créer sa société au Brésil ?


Le Brésil fait partie de ces terres qui restent encore à conquérir par les entrepreneurs. Et pour les étrangers, c’est la porte ouverte à tous leurs rêves. Si vous pouvez assez facilement devenir associé d’une société brésilienne, il vous faudra acquérir le statu de résident permanent pour pouvoir l’administrer.

Les secteurs qui marchent au Brésil

monter sa boîte au BrésilLes produits français ont la côte, de même que notre accent auprès de la gente féminine. Le triptyque qui fonctionne partout dans le monde : pain, vin et fromage (avec ou sans le béret). Si vous voulez en sortir et que vous souhaitez taper directement dans un gros projet porteur, c’est vers l’agriculture, l’énergie et l’agro-alimentaire qu’il faudra vous tourner.

Sachez toutefois que certains marchés restent difficiles d’accès, sans parler de la lourdeur administrative et de la fiscalité pas toujours très avantageuse, surtout en ce qui concerne les droits de douane, pouvant aller jusqu’à 30%.

Si vous choisissez d’embaucher, là encore, il faudra vous montrer à la hauteur : versement d’un 13ème mois presque systématique et charges sociales importantes. Enfin, armez vous de patience : le brésilien aime laisser du temps au temps, faites comme lui.

Si les idées vous manquent, pensez aux favelas de Rio qui se réinventent pour monter votre business. Les quartiers où personne ne voulait mettre les pieds sont devenus recherchés, et le prix du m2 explose.

Baudelaire le premier nous avait subjugué avec son invitation au voyage. Songe au plaisir d’aller là-bas vivre ensemble… Et si les rêveurs d’hier étaient les entrepreneurs de demain ?