Épargne: Super Livrets (taux boostés) contre Livret A (le match des meilleurs placements)

Les meilleurs placements attirent toutes les convoitises. Encore faut-il réussir à mettre la main dessus. Chaque année, ce sont les mêmes serpents de mer qui reviennent à la charge, surtout dès qu’il s’agit d’investir sans prendre de risques. Le choix est double : d’un côté l’épargne non imposable avec le livret A et consorts, et de l’autre les meilleurs super livrets. Avec eux, c’est certain, pas de surprises. On est loin des risques pris par les entrepreneurs (lire : se mettre à son compte mais dans quoi ?).

Le livret A n’a plus aucun intérêt (jeu de mots)


Le taux du livret A en 2017 ne va pas récolter une standing ovation, une fois de plus. Du côté des épargnants, c’est plutôt la soupe à la grimace. Car si les 0,75% tiennent pour l’instant, ils pourraient exploser en vol. Déjà qu’il n’y avait pas de quoi devenir millionnaire, mais là, c’est le pompon.

A tel point qu’on peut conseiller à ceux qui soufrent de découverts chroniques d’éviter de se retrouver dans le rouge plutôt qu’épargner tous les mois. Le taux qu’il faudra payer pour des agios est sans commune mesure.

Les raisons

Analysons les raisons de cette nouvelle baisse du livret A qui ne tient qu’un à fil (et au bon vouloir de nos dirigeants). Le souci, ce sont les banques et la Caisse des Dépôts qui considèrent que 0,75% de rémunération c’est encore beaucoup trop.

De plus, elles ne gagnent presque plus rien dessus, donc elles ne poussent pas pour signer de nouvelles ouvertures. Enfin, l’inflation, qui nous laisse présager un 0,50% imminent, où alors après les élections. De toute façon, en dessous de 1%, c’est symbolique.

Pourquoi faut-il tout de même conserver son livret A

Pour les jeunes d’abord. Quand on est mineur, on a deux solutions avec des étrennes : les dépenser dans des vêtements qui seront trop petits dans 6 mois où les mettre de côté pour passer son permis de conduire et se payer un beau voyage. Pour l’alternative numéro 2, il n’y a pas 36 solutions, et le livret A est la moins contraignante d’entre elles.

Pour les calculateurs ensuite. En ayant bien intégré la notion des intérêts versés par quinzaine, on peut leur faire faire des aller retours. Mais là encore, se comporter en centimier ne rendra pas plus riche.

Vider son livret, mais pour le mettre où ?

Les français suivent le mouvement. Généralement, le petit épargnant ne va pas chercher midi à 14h : il fait comme les autres, par peur de se retrouver piégé. Résultat des courses : ce sont des millions qui sortent des banques, mais pour aller où ?

Car vider son livret A, c’est bien beau, mais si on ne souhaite pas dépenser son argent, il faut bien le mettre quelque part, ne serait-ce que pour le sécuriser. En tout cas pas dans un LDD : son taux est identique, pas la peine de déshabiller Pierre pour habiller Paul.

Car ceux qui espéraient un transfert vers les actions boursières ce sont mis le doigt dans l’oeil. On ne passe pas d’un livret où on ne risque rien à un marché où on risque tout. Ce sont deux profils d’investisseurs différents. Pour les déçus du livret A, reste l’assurance-vie et les super livrets d’épargne proposés par les banques.

Les offres promotionnelles : le bon plan à saisir au vol


Les super livrets d’épargne offrent des rendements légèrement supérieurs grâce surtout aux offres promotionnelles. Les craintifs peuvent donc se rassurer : il y a encore des placements bancaires qui rapportent.

Mais pour cela, il faut sortir de l’épargne réglementée et aller vers les banques en ligne, les plus susceptibles de proposer les meilleurs taux à leurs clients. Car pour se distinguer du lot, elles doivent mettre les bouchées doubles et proposer des produits attractifs au niveau du rendement : ce sont les super livrets.

Leur caractéristique principale est d’offrir des taux promotionnels à la souscription. Les bonus sont donc valables quelques mois. Les meilleurs taux boostés changent régulièrement, il faut donc rester en veille pour ne pas louper la bonne offre.

Les bons plans sont actuellement ceux des banques Renault et Peugeot. Le Livret Distingo de PSA Banque et Zesto de la RCI banque cumulent taux promotionnel élevé + taux bien au dessus des livrets réglementés en temps normal. Certains organismes proposent également un bonus de bienvenue pour toute ouverture de compte. Parmi les autres prestataires qui se distinguent : Hello Bank.

Le super livret est-il vraiment un bon plan ?

Attention à ne pas se laisser éblouir par un taux trop gonflé. Certes, son argent qui est placé à 3% pendant 3 mois c’est assez attractif, mais il y a d’autres éléments à prendre en compte pour calculer si l’affaire est aussi bonne qu’elle en a l’air.

Car il arrive qu’en dehors de la période de promotion, le taux en vigueur du livret choisi fasse redescendre le petit épargnant sur terre, beaucoup plus rapidement qu’il ne l’aurait voulu. C’est le point faible chez beaucoup de banques. Pour être vraiment intéressante, il faut donc que la promotion soit longue (6 mois, c’est idéal), et que le plafond de dépôt soit élevé.

Attention aux impôts

Il faut également prendre en compte la fiscalité en vigueur, car il ne s’agit pas ici de livrets défiscalisés. Les intérêts sont assujettis à l’impôt (quand on est imposé à 30% ça fait mal), et il faut régler les prélèvement sociaux. Une fois toutes les taxes retirées, on n’est plus si loin que cela du rendement du livret A.

C’est pourquoi les plus malins, et ceux qui n’ont que ça à faire ou presque s’amusent à passer d’un livret à un autre pour profiter au mieux des promotions. Il faut donc se montrer actif pour faire travailler son argent le plus efficacement possible. Reste que souvent, les banques imposent de laisser le livret ouvert au moins 1 an pour ne pas perdre le bénéfice de l’offre.

Au final, les super livrets profitent surtout à ceux qui ne paient pas d’impôts. Pour les autres, plus la tranche d’imposition augmente, moins c’est intéressant.

Un placement à long terme avec un bon rendement : l’immobilier


acheter en 2017Livret A, LDD et super livrets sont donc loin de contenter tout le monde. Heureusement, il n’y a pas qu’eux qui peuvent recevoir les économies des français. D’autres placements rapportent plus, s’ils sont bien gérés.

C’est le cas de l’immobilier par exemple. Avec un bon montage et en profitant des dispositifs en cours, il est possible de tirer son épargne du jeu, et d’aller vers un rendement oscillant entre 3 et 5%. La loi Pinel, récemment prorogé en est l’exemple le plus parlant, là ou la loi Duflot avait fait fuir les épargnants.

Pour mémoire, le dispositif Pinel permet de défiscaliser une bonne partie du montant de son achat, à condition de le louer aux conditions fixés par le gouvernement.

Les points positifs

Car il y a 2 gros facteurs qui jouent en ce moment en faveur de l’immobilier : les prix de l’ancien qui baissent dans presque toutes les grandes villes, et les taux des crédits qui atteignent des niveaux records à la baisse.

Qu’il s’agisse de Nice, de Paris, de Bordeaux, de la région parisienne, de l’ouest, de Marseille, de Lyon, de Toulouse, le prix du mètre carré est en chute, légère mais certaine.

Il y a beaucoup de biens à vendre, crise oblige, donc les vendeurs doivent revoir leurs prétentions s’ils veulent trouver acquéreurs. C’est une bonne chose pour les investisseurs tentés par la pierre.

L’emprunt, cet effet de levier indéniable

Emprunter pour acheter n’est pas une idée farfelue, loin de là. A la vue, des taux, il serait même dommage de ne pas savoir en profiter. Dans un monde idéal, il faudrait que le loyer suffise à rembourser l’emprunt + les charges et les impôts du logement.

Un tel montage est possible, si on a quand même un appart lors de l’achat. Les banques se montrent plus facilement prêteuses dans ce cas là. Car tout le monde n’est pas logé à la même enseigne quand il s’agit de faire un crédit immobilier.

L’adage voulant qu’on ne prête qu’aux riches n’est pas si éloigné de la vérité, bien que des dispositifs permettent aux personnes avec des revenus modestes de pouvoir eux aussi devenir propriétaire : c’est notamment le cas avec le prêt à taux zéro, le fameux PTZ.

Savoir en profiter

Et pour profiter des taux les plus bas, il faudra non seulement avoir un petit apport (30% de la somme, c’est idéal), mais aussi emprunter sur une durée assez courte : jusqu’à 15 ans. Au delà, les taux s’envolent, même s’ils restent toujours plus bas que ceux pratiqués il y a encore quelques mois.

Pour qu’un placement immobilier soit rentable, il faut donc bien acheter (pas trop cher, si possible un peu en dessous de la valeur du marché), bien emprunter (taux bas) et louer facilement sans avoir de vacances.

Si tout se combine de la sorte, on arrive à 4 ou à 5%, un peu plus pour l’immobilier de bureaux. SI le logement reste vide trop longtemps, attention aux charges qui peuvent très vite venir plomber la rentabilité.

Le match fait rage pour trouver le meilleur placement ! Il y a forcément quelque chose fait pour vous quelque part, reste à le trouver !