Taux du Livret A : ces 3 informations que l’on vous cache !

Que ceux qui ont encore un livret A tremblent ! Pas de panique : y laisser ses économies reste toujours sans risques, mais pour ce qui concerne les intérêts, une chose est certaine, vous ne deviendrez pas millionnaire avec ce livret d’état d’un autre temps réservé aux moins téméraires d’entre nous.

Vous possédez un livret A ? cette réforme pourrait vous atteindre directement au porte monnaie !


Il y en a qui font moins les malins. Que nous réserve donc le gouvernement qui va encore impacter le pouvoir d’achat ? La réforme concerne ceux qui reçoivent une aide au logement. Celle-ci, qui permet de pouvoir payer son loyer (sans elle, beaucoup de français seraient à la rue) est de plus en plus soumise à conditions.

Les français qui ont un peu de patrimoine sont dans le viseur. Ainsi, les intérêts des livrets d’épargne réglementée vont maintenant entrer dans le calcul. Ils vont donc s’additionner aux salaires et autres revenus. Que vous ayez un livret A, un LDD ou LEP, vous allez donc être mangés à la même sauce !

Les aides sociales dans le viseur

Le budget risque d’impacter les classes moyennes, celles qui ont un peu d’épargne et qui possèdent, entre autres, un livret A. Le nouveau calcul de l’aide au logement ne va pas faire que des heureux.

Bon, que les français les plus modestes se rassurent : la mesure n’entrera en vigueur qu’à partir de 30000 euros de patrimoine. Cette somme qui est placée génère des intérêts, et ceux-ci seront pris en compte. Heureusement que le livret A ne rapporte presque plus rien…

Est-ce toujours valable d’épargner ?


De cette façon là, on peut se poser la question. Car entre nous, si on garde une poire pour la soif, c’est pour pouvoir avoir de quoi réagir financièrement en cas de coup dur. Il est difficile de concevoir que cette prévoyance puisse être pénalisante.

Mais que ceux qui mettent leur épargne dans la pierre ne crient pas victoire : posséder un bien immobilier va également jouer sur les APL. Ceux qui ont une petite résidence secondaire de vacances (une maison de famille par exemple, fruit d’un héritage) vont se faire sucrer la CAF.

Cette dernière, dans sa grande magnanimité considérant que vous pouvez très bien en faire votre résidence principale : pratique quand elle est à 200 bornes de son boulot ! Le moyen d’y échapper : la louer.


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Egalité, fraternité ?

Les français moyens vont grogner. Ce n’est pas parce qu’on travaille qu’on n’a pas des difficultés à joindre les deux bouts. Les fins de mois difficiles, nous sommes beaucoup à les connaître, et l’aide au logement est une bouffée d’oxygène, même avec 2 salaires.

Alors ce la ne veut pas dire que cette aide va disparaitre, mais plutôt qu’elle va être rabotée. Ce n’est pas comme ci le coût de la vie augmentait, non ?

Mais la CAF a besoin de faire des économies, et il faut bien aller chercher de l’argent quelque part. Le gouvernement nous dit que le principe d’égalité sera renforcé. A chacun de le croire… Ou non.

Rappelons quand même que les aides au logement de la CAF n’en sont pas à leur première surprise pour les allocataires : les gros loyers les avaient déjà récemment vus fondre comme neige au soleil.

30000 euros d’épargne : à l’aise ?

Etre au plafond epargner-30000de son livret ne fait pas d’un épargnant quelqu’un de riche. Cet argent, mis de côté, peut servir à changer sa voiture si elle tombe à panne, à la faire réparer, à payer des frais médicaux, à aider ses enfants dans le besoin, à payer son loyer si on perd son travail… La liste des dépenses imprévues est presque infinie.

Avoir des APL moins élevées, qu’est-ce-que cela signifie concrètement ? C’est moins d’argent, donc des coupes à faire dans le budget de la famille : – de sorties au cinéma, – de restaurants avec les enfants, des vacances moins loin (ou pas de vacances du tout).

Changement de calcul = moins de pécule


Le calcul des APL a toujours été une usine à gaz, et les différents gouvernement qui se succèdent adorent ce terrain de jeu là. Et au final, ce sont bien souvent les locataires qui trinquent.

Avant cette énième réforme, la CAF ne prenait en compte que les revenus imposables, et la façon dont la famille était composée. Elle élargit maintenant un peu son assiette, économies obligent. Et c’est toute l’épargne défiscalisée qui est concernée : LDD, LEP, livret A…


Pour en savoir plus sur le livret Bleu.


La nouvelle méthode de calcul pour les sommes concernées :

  1. Résidence secondaire : 50% de la valeur locative
  2. Les revenus de l’épargne : 3% du montant
  3. Les terrains non bâtis : 80% de la valeur.

L’application de la mesure

baisse-des-aplLes sommes et les biens immobiliers en question doivent être déclarer. Pour les nouveaux allocataires, pas de problèmes : il faut le faire au moment de remplir son dossier, en mettant les bons chiffres dans les bonnes cases. La CAF, bien sur, fera les vérifications d’usage, puisqu’elle a la possibilité d’interroger les impôts.

La question reste un peu plus ardue à traiter pour ceux qui touchent déjà les APL, puisque le dossier est déjà constitué depuis longtemps. C’est la CAF qui contactera les allocataires pour faire la mise à jour. Ceux qui sont dans la situation évoquée un peu plus haut doivent donc se préparer à voir leur aide baisser, de quelques dizaines d’euros. Certains vont même la voir disparaitre. Autre temps autre moeurs…

Les étudiants à la peine

On les avait presque oublié, mais les étudiants vont aussi prendre cher, pour rester trivial. Autre mesure dont ils sont les victimes collatérales : si leurs parents règlent l’ISF, eux, les rattachés au foyer fiscal, ne pourront plus prétendre aux APL. Si vous êtes fâchés avec vos chers géniteurs, bon courage…

Votre argent est-il vraiment en sécurité sur un livret A ?


A-t-on raison de penser que ce placement défiscalisé est sans risque, à la différence d’une assurance-vie par exemple, ou d’un PEA ? A première vue, on est tenté de répondre un « oui » plein d’entrain. Mais les choses méritent d’être étudiées d’un peu plus près.

Car les sous qui sont sur les livrets d’épargne n’y restent pas physiquement. Ils sont utilisés par les banques, notamment pour faire des prêts. En effet, ces dernières sont là pour gagner leur vie, pas pour vous rendre service. Reste à savoir où est passé son argent, et comment il est utilisé, car au moment de le reprendre, il faudra bien qu’il soit disponible.


Pour espérer gagner un peu plus, lire notre article sur les super livrets à taux boostés.


Où vont les sous ?

C’est la question que tout le monde se pose tous sans jamais oser la demander à son banquier ! Et c’est bien dommage. Le bon point, c’est que cet argent a une fonction sociale utile. Il sert, en partie, à financer les logements sociaux : construction et rénovation. C’est grâce à votre livret A qu’on peut construire des HLM, la France manquant cruellement de ce type de logements (enfin ça dépend où).

Vos économies sont donc bien utilisés, dans leur totalité. Mais que se passerait-il si tous les français voulaient vider leur livret A en même temps ? Nul ne le sait, mais ça ne serait pas très joli à voir.

Alors, livret ou PEA ?

Quand on met son argent en bourse, on peut sans problème le visualiser : il correspond à une certaine part de la valeur d’une entreprise. C’est la différence entre les offres d’achats et de ventes qui fait le cours. Avec les livrets, on dispose d’une somme virtuelle, puisque l’argent est partie, employé à des choses obscures, et prêté sur le long terme à un organisme HLM.

Que vaut-il mieux : posséder une créance, ou bien un actif d’une entreprise ? Mais rendons quand même au livret A les avantages qui lui appartiennent : à moins d’une crise bancaire majeure, l’argent est disponible tout de suite.

Le taux va rester à moins de 1% (0,75%) et ne remontera pas !


Que les optimistes de tous poils se rassoient :  le taux ne va pas bouger à la hausse. Et que les pessimistes se calment : il ne va pas descendre malgré la volonté de ceux qui considèrent qu’il faut coller au plus juste à l’inflation.

taux-livret-aRappelons que le taux du livret A est revu deux fois par an, et les épargnants sont tributaires de l’attente de cette bonne ou de cette mauvaise surprise. Ainsi, il y a bien des dents qui ont grincées quand on est descendu au dessous des 1%.

Mais cela aurait pu encore être pire : on lui prédisait un avenir à 0,5% si on s’en tenait à la méthode de calcul préconisée. Pour éviter la ruée vers d’autres cieux plus clément, le gouvernement a donc mis un peu d’eau dans son vin, pour le grand soulagement des épargnants, même si on ne peut pas quand même dire qu’ils aient gagné au loto !

Les PEL dans la tourmente

Eux aussi ont connu une baisse de taux sans précédent. Mais l’avantage d’un plan d’épargne logement, c’est qu’il garde le même taux entre l’ouverture du plan et sa fermeture. On sait donc ce qu’il rapportera pendant sa durée de vie, à la différence d’un livret A où il faut accepter les variations (on peut toujours le fermer si on n’est pas content). Même chose pour le LDD.

Ceux qui veulent toujours ouvrir un PEL doivent maintenant se contenter d’un rendement de 1%. On est loin du placement star dont les conseillers bancaires nous ont rabattus les oreilles pendant des années.

En réalité il aurait du baisser à 0,5% !

Un épargnant averti en vaut deux ! Mais à 1/2 %, les banques auraient peut-être eu du mal à rassembler toutes les liquidités pour un sauve qui peut général. Car la grogne des épargnants gagne du terrain. Et à force de battre des records de baisse on risque d’assister une fuite des capitaux vers des placements plus lucratifs.

Ainsi, si le calcul se base toujours sur l’inflation, il est pour l’instant majoré de 0,25%. On est pour l’instant parti sur les mêmes bases, mais jusqu’à quand ? Car la Banque Centrale Européenne pousse vers une nouvelle baisse. C’est la tendance de la BCE pour relancer l’économie et pour alléger les charges des banques. Reste qu’en période d’élection, en principe, les choses ne bougent pas.

Révélation :  le livret A rapporte-il vraiment moins qu’avant (en prenant en compte l’inflation) ?


rapport-livret-a-2017Tout est une question de point de vu. Il ne faut pas regarder que le taux, mais avoir une vision plus globale et en particulier prendre en compte l’inflation.

En effet, si le livret A rapporte 3%, mais que l’inflation est de 3,5%, on perd de l’argent. Hors aujourd’hui, le taux de l’épargne est majoré de 0,25% au dessus. Alors certes, le livret A ne rapporte plus rien, mais il rapporte plus qu’avant, en tout cas plus que dans certaines années !

Les années se suivent et se ressemblent avec le livret A : il baisse, il baisse et… Il baisse. Mais la situation n’est pas perdue pour autant et il y a pire pour mettre son argent de côté en attendant que les choses s’améliorent.