Épargne solidaire: quel placement choisir pour faire rimer rendement et éthique ?

Le concept est à la mode, et c’est une bonne chose. L’épargne éthique et solidaire est possible, avec des produits financiers socialement responsables et rentables à la fois : qui aurait cru cela possible au début du siècle ? Livrets d’épargne, placements bancaires éthiques, assurance-vie solidaire, investissements dans des entreprises qui respectent l’environnement, tout est possible ! A vous de choisir celui qui vous convient le mieux.

Le livret d’épargne : un placement financier solidaire ?

Dans quoi investir son argent quand on veut faire le bien autour de soi et en gagner un peu quand même. Les meilleurs placements à court terme peuvent donc aussi oeuvrer pour une association qui va en faire profiter les plus démunis ou la planète.

A vous de décider de votre pourcentage d’épargne solidaire et sociale, et de  la quote part de vos intérêts que vous êtes prêt à reverser pour le bien de votre prochain ou faire avance l’humanité dans le bon sens (si tous les spéculateurs avaient cette philosophie, le monde ne s’en porterait que mieux) : logement, environnement, énergie renouvelable, entrepreneuriat, insertion, santé, éducation, culture…

Quels sont les livrets concernés

Ils sont quelques uns, les banques comprenant que leurs clients ont aussi ce besoin de partager, labellisés par Finansol. Parmi eux, citons celui de la NEF, ceux du Crédit Coopératif, des Banques Populaires, du Crédit Mutuel, du Crédit Municipal et de certaines compagnies d’assurance comme la MAIF.

Côté rendement, n’attendez pas beaucoup plus que ce qu’offre actuellement le livret A, il n’y a donc pas d’enrichissement à prévoir, ni pour vous, ni pour l’association bénéficiaire. Le don est ici plutôt symbolique, même s’il peut vous permettre de recevoir une déduction fiscale allant de 66 à 75% selon l’organisme destinataire.

En savoir plus sur le label Finansol

Il peut vous permettre de vous y retrouver dans la jungle des placements, et ne concerne d’ailleurs qu’eux, s’ils sont solidaires. Pour l’obtenir, plusieurs critères stricts sont à respecter et l’organisme labellisé ne peut s’y soustraire. Cette exigence permet de s’assurer de la qualité de l’engagement et permettent à l’épargnant de ce décider en toute connaissance de cause sur les projets qu’il va soutenir grâce à l’argent qu’il a mis de côté, à hauteur au mois de 25% des intérêts ainsi générés.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Finansol a de plus en plus de travail, car les produits solidaires poussent comme des champignons, et c ne sont pas les associations qui vont s’en plaindre.

Investir dans le capital d’une entreprise solidaire

Plus qu’un don, c’est ici un véritable engagement, tant l’entreprise à besoin de capitaux pour démarrer, subsister, et assurer du travail à ceux qui font ce choix là. Les cigales par exemple, sont des associations d’épargnants qui investissent dans le capital d’entreprises d’insertions ou culturelles. Beaucoup de librairies (pour ne citer qu’elles) ont ainsi pu trouver une main tendue le jour venu.

Elles apportent de l’argent mais pas seulement : du temps, une expertise parfois pertinente et aussi des conseils, sans étant assuré de revoir leur mise, sachant que si elles ont cette chance, elles en font la plupart du temps bénéficier d’autres créateurs. Citons aussi Garrigues, pour des entreprises et des projets plus importants.

solidarité

Là encore, les avantages fiscaux sont importants, avec des déductions pour ceux qui paient l’impôt sur la fortune (ISF) mais aussi pour ceux qui n’y sont pas assujettis, à condition de conserver ses parts quelques temps afin de ne pas fragiliser les entreprises aidées.

Souscrire à une assurance-vie solidaire

Ces nouveaux contrats voient le jour, et même des grandes banques comme le Crédit Agricole s’y mettent, à l’instar de CARAC ou de la MAIF. L’assurance-vie solidaire du Crédit Agricole est investie sur des fonds en euros, ce qui sécurise l’épargne, ayant pour thèmes le développement durable, mais aussi le financement d’entreprises solidaires + des obligations d’états et d’entreprises.

Côté rentabilité, rien d’exceptionnel, les fonds en euros déclinant année après année et peinant à dépasser les 2,5% brut. Pour un rendement plus important mais aussi plus risqué, privilégiez les supports en unité de compte. La banque de son côté participe aussi, puisqu’elle reverse la moitié de vos frais de versement à une asso.

La MAIF : responsabilité et solidarité

Au choix, fonds en euros ou multisupport, avec des investissements qui oeuvrent pour la création d’emplois et vous permettent, en même temps, d’économiser pour votre avenir et de réaliser un jour vos grands projets de vie ou ceux de vos enfants, pour ceux qui ont un but premier de transmission du capital.

Les frais de cette assurance-vie sont assez bas, ainsi que le montant minimum de versement, afin de permettre au plus grand nombre son accessibilité. De plus, a gestion est assez souple, et vous pouvez en modifier les tenants et les aboutissants tout au long de sa durée de vie.

Et si c’était l’année de la solidarité ? Bon, d’accord, on peut toujours rêver, mais toutes les initiatives qui vont dans ce sens sont bonnes à prendre. Saluons donc tous ces placements, et espérons qu’ils fassent le plus de petits possibles !