La chute de l’immobilier en France n’est pas un mauvais rêve. La chute des prix est amorcée, et de là à parler d’une crise de l’immobilier, il n’y a qu’un pas. Mais comme toujours dans ces cas là, il y a de bonnes affaires à faire, pour qui aura le nez creux en achetant bas des biens avec un bon potentiel locatif. Toutefois, toutes les régions ne sont pas logées à la même enseigne, et les prévisions sont encore bonnes pour certains coins de France. Pour les aventuriers, il y a aussi des pays européens qui ont le vent en poupe. A suivre, nos prévisions pour investir dans l’immobilier.
La baisse des prix de la pierre se confirme
Pour ceux qui ont achetés un appartement ou une maison il y a trois ans, la pilule est dure à avaler : les prix ont baissé, c’est un fait, et particulièrement à Paris et en région parisienne. Mais de là à parler d’effondrement de la pierre, il y a encore un pas bien trop grand à franchir. La baisse de l’immobilier est légère et on peut la situer autour des 2%, même si la situation n’est pas la même selon les quartiers. Il y a un domaine où les prix ne risquent pas de chuter pour le moment : les îles !
Ce léger recul des prix ne suffit pas pour revenir à une situation dite normale, celle du tarif de l’immobilier avant les années 2000. On est encore, à Paris, avec un prix au mètre carré moyen de 8200 euros.
Le prix au mètre carré dans les régions de France
A l’heure actuelle, voici en moyenne le prix du mètre région par région. On constate quand même de grandes disparités à l’intérieur d’un même secteur géographique, acheter dans une grande ville n’étant pas la même opération financière qu’un achat en campagne.
- Le Nord et la Picardie : 1650 €
- La Haute Normandie : 1580 €
- La Basse Normandie : 1800 €
- La Bretagne : 1900 €
- La Lorraine : 1500 €
- L’Alsace : 1800 €
- Le Centre : 1510€
- Champagne-Ardenne : 1400€
- Le Centre : 1550 €
- La Bourgogne : 1300€
- Pays de la Loire : 1900€
- Limousin : 1200€
- Poitou Charente : 1700€
- Auvergne : 1310€
- L’Aquitaine : 2200€
- Rhône Alpes : 2700€
- Languedoc : 2100€
- Provence-Alpes-Côte-d’Azur : 3500€
Analyse de la tendance
La baisse, si elle est à peu près partout en France, n’est pas significative, et les prix s’accrochent. Tout va dépendre des taux des crédits immobiliers. Si ils restent bas comme à l’heure actuelle, il ne devrait pas y avoir de gros bouleversements. Mais si les taux montent, la baisse va s’accélérer et s’accentuer dans certaines régions.
C’est quand même à Paris où les prix ont le plus chuté (près de 4%), mais il faut dire qu’on partait quand même de très loin : on est quand même encore au dessus des 8000 euros du mètre en moyenne dans la capitale. La décote a été ressentie surtout dans les biens immobiliers très cher, le luxe ayant atteint des sommets. Les biens immobiliers d’exception, comme les hôtels particuliers ont rarement trouvé preneur au prix annoncé.
Certaines régions françaises ont-elles vu leur prix grimpé, comme le Limousin, qui a repris presque 8%.
La baisse des prix de l’immobilier ?
Il y a des propriétaires qui n’en dorment pas la nuit, et qui craignent un krach immobilier. Mais qu’ils prennent le temps d’écouter tous les avis avant de s’inquiéter, car les experts ne sont pas tous d’accord sur la tendance qui se dessine. Les plus alarmistes parlent de prix surcotés à hauteur de 40%. Pour arriver à ce chiffre, ils se basent sur le revenu moyen des français, mais ils oublient les taux d’intérêts bas et l’épargne disponible. D’ailleurs, et pour en revenir à Paris, la ville est encore loin derrière les prix de Londres, New-York et Hong-Kong.
Rappelons que pendant 10 ans, et jusqu’en 2008, les prix prenaient 10% chaque année, alimentant ainsi la bulle immobilière et la spéculation. Mais ce qui reste alarmant, c’est la baisse des transactions, 20% dans le neuf et 15% dans l’ancien. Si on prend en compte cette baisse importante du volume des ventes, les prix n’ont pas tant chuté que cela. Ont-ils encore les moyens de résister ?
Ce qui est paradoxal, c’est que les loyers, eux, ne baissent pas, bien au contraire, et même en province (dans les grandes villes), il est difficile de trouver un studio pour moins de 500 euros par mois. La pénurie de logement, elle, est toujours bien présente.
Faut-il acheter ou vendre ?
Notre avis reste que les vendeurs vont devoir patienter un peu cette année, à moins d’être obligés de vendre. Si la bulle immobilière éclate, il va falloir faire le dos rond, mais si le bien est loué, rien ne presse.
Pour les acheteurs, et ceux qui ont de l’argent à investir, il va y avoir de bonnes affaires. Mais il faudra savoir se montrer sélectif, et n’acheter que de biens facilement louables.
Reste à savoir le moment où la chute va s’arrêter, on parle de 2020. A suivre donc, en particulier les taux d’intérêts. Ce sont eux qui vont guider le marché, à la hausse ou à la baisse.