Placer son argent, c’est faire des choix. Il y a plusieurs façons d’épargner. On peut choisir de mettre ses économies sur un livret non imposable, d’investir dans l’immobilier en Espagne ou ailleurs dans le monde, et pourquoi d’ouvrir une assurance vie en Suisse.
Seules les années suivantes diront si les meilleurs placements seront ceux là, ou d’autres, car il y a 1000 façons différentes de faire travailler son argent pour qu’il rapporte, chacune comportant ou non sa dose de risque. L’épargnant doit donc savoir celle qu’il est prêt à prendre.
Les livrets d’épargne
Quel livret rapporte le plus ? Car en la matière, les taux ne cessent de baisser, et ce n’est pas dans l’intérêt du petit épargnant qui bien souvent ne veut pas faire prendre de risques à ses économies. Si on doit faire une moyenne des taux, on dépasse avec difficulté les 0,5%, et le chute est vertigineuse chaque année.
Ce rendement plus que moyen ne donne pas très envie de s’y aventurer. Pourtant, tout n’est pas à jeter dans cette épargne là. Et si elle repartait bientôt de l’avant ? A suivre, les tops et les flops.
Le livret A : à oublier !
Celui-ci, c’est sur, il n’est plus le leader de sa catégorie, et à moins d’un miracle, il portera encore le bonnet d’âne pendant un bon moment. Car son taux se calque tant bien que mal sur celui de l’inflation.
Et la tendance, dans les deux cas, n’est pas à la hausse. Les économies à la caisse donnent malheureusement par le jeu des vases communicants des intérêts bien bas.
Les prévisions
Alors, qu’attendre de l’échéance de février ? Une révision du taux ? Si elle doit se faire, se sera forcément à la baisse, à moins que les prix explosent en décembre mais nous n’allons pas dans cette direction. Actuellement, le détenteur d’un livret A gagne 0,75% d’intérêt par an.
Même au plafond, il ne partira pas en vacances avec. Mais demain, si les règles étaient suivis, ces intérêts devraient descendre à 0,50%. On a peine à penser que le gouvernement ira jusqu’à là, où alors, il ne restera plus grand monde à posséder ce livret qui fut en son temps le placement préféré du français moyen.
Et dire que certains économistes appellent à le rémunérer 0,25%… Gagner quelques centimes par an ne donne pas trop envie d’économiser.
Mais peut-être que l’inflation repartira l’année prochaine, alors prenons notre mal en patience pour espérer revoir un jour prochain les 1%, au minimum.
Le LDD (Ex-codevi) n’est pas beaucoup plus séduisant
Lui, il fut à la mode, en son temps. Cette époque n’est plus d’actualité, malheureusement pour le développement durable qui va pâtir de ce manque d’atractivité.
Car les petits épargnants, lassés de gagner des cacahuètes mettent leurs sous ailleurs, histoire de ne pas être les seul à être pris pour des gogos. Ce n’est pas qu’ils boudent, mais n’être pris que pour des moutons à tondre, c’est usant à la fin.
Au niveau du taux, le LDD boxe dans la même catégorie que le livret A, et ensemble, ils se partagent la palme de la ringardise. C’est certain que comparé à l’immobilier ou à l’assurance-vie, où même au PEL, le LDD ne fait pas le poids.
Le PEL, un placement intéressant
Enfin quelque chose d’intéressant à se mettre sous la dent. Quand on cherche à placer ses économies en prenant 0 risques, le plan d’épargne logement est le candidat idéal, à condition d’avoir conscience qu’il ne sera pas possible de retirer son argent à son bon vouloir, ou alors c’est accepter d’en perdre tous les avantages.
Le principe, tout le monde le connaît. Il s’agit d’épargner, mais aussi de se servir de lui pour acheter son logement. Mais ce n’est pas une obligation. On peut simplement décider de se constituer un capital, et ce n’est déjà pas si mal.
Le grand vainqueur
Il n’y a pas un placement bancaire qui lui arrive à la cheville et avec ses 1% de rendement, le PEL peut fièrement bomber le torse. Pourtant, il fut encore meilleur il n’y a pas si longtemps, et ceux qui en ont ouvert un à 2,5% se frottent les mains, d’autant plus qu’avec lui, on garde le taux d’ouverture tout au long de la vie du PEL, c’est à dire 10 ans.
Une décennie à deux pour cent, c’est plutôt pas mal comme deal. C’est la raison pour laquelle les banques le conseille à tour de bras, le vendant à leurs clients comme du bon pain, et elles n’ont pas tord.
L’assurance-vie
Si vous n’avez pas encore d’assurance vie, c’est le moment d’en ouvrir une. Ce placement est de plus en plus populaire en France et très prisé des retraités (mais pas seulement) pour 2 raisons : son bon rendement et sa fiscalité avantageuse.
De là à parler de placement idéal, il n’y a qu’un pas que les plus optimistes franchissent allègrement.
Car le placement préféré des français, c’est bien lui maintenant, enfin de ceux qui ont un peu les moyens quand même, on en ouvre pas une pour y laisser dormir 100 euros. L’idée est quand même de préparer son avenir, de penser aux lendemains qui déchantent et donc comme dirait le poète, de ne pas se trouver dépourvu quand la bise fut venu.
Et pour ceux qui préparent l’après vie active, c’est vrai que l’assurance vie a bien des avantages, car si le régime général des retraites les mange tout cru, ils seront bien content d’avoir pensé à laisser de côté une poire pour la soif.
Des avantages qui nous donnent encore envie d’applaudir
Bon, ce n’est quand même pas la standing ovation, mais pour ses vieux jours c’est quand même plus intéressant que les PERP et consorts. Car ce qui comte, c’est que le moment venu, l’épargnant pourra récupérer son capital, et non pas une maigre rente.
Il sera alors temps, pourquoi pas, de profiter de son temps libre et de cet argent qui n’a rien de providentiel pour partir faire le tour du monde, s’acheter un 4×4, ou une petite maison au bord de la mer.
Une transmission de patrimoine
En plus de ce capital à récupérer avec les intérêts, il ne faut pas oublier que l’assurance vie permet de transmettre ses économies aux gens qu’on aime. La transmission du patrimoine est quand même un sacré avantage.
Vous l’avez compris : nous sommes ici dans l’idée d’un placement à long terme. Si vous n’avez que quelques mois à consacrer à la drôle d’idée d’économiser, aller plutôt fricoter avec le livret A, il ne vous embêtera pas quand vous voudrez récupérer vos billes.
Notre conseil ; plus tôt vous souscrivez, et plus gros sera le pactole. Ouvrir une assurance vie passé 50 ans, ça ne permet pas forcément de mettre beaucoup d’argent de côté. Se faire un capital pour sa retraite, ça prend du temps. Mieux vaut donc anticiper, car gouverner, c’est prévoir.
Zoom sur la fiscalité de l’assurance vie
Parlons en quand même un petit peu, d’autant plus qu’elle le mérite. Ne rêvez pas quand même : vos gains seront imposés, mais un minimum si vous ne brûlez pas les étapes.
En effet, seuls les intérêts seront à déclarer : le cadre fiscal est quand même très avantageux, et il est agréable de ne payer que quand on récolte le fruit de ce qu’on a semé, pas avant. Tant qu’on n’opère pas de rachat, on peut arbitrer ses positions (dans le cas d’un contrat multi support) et les faire évoluer à la hausse sans en reverser une part à l’état, qui attend sagement son heure.
Et il sera d’autant plus clément si le contrat a plus de 8 ans au moment du rachat, puisque dans ce cas là, l’imposition forfaitaire est de 7,5% + un abattement fiscal de 4600 euros par tête de pipe (contre 35% avant 4 ans). Rajoutez quand même, mais c’est pour la bonne cause, les prélèvements sociaux, qui sont pour l’instant de 15,5%.
L’immobilier en 2018: le bon moment d’acheter ?
La pierre, on y revient toujours, reste à savoir où investir dans l’immobilier dans le monde ? Faut-il écouter son coeur, ses envies, ou bien son portefeuille ?
Il se dit que quand même, c’est le bon moment pour acheter. Il va falloir profiter des bonnes affaires, surtout pour les primo-accédants qui ont la chance de bénéficier de tout un tas de dispositifs censés leur faciliter la vie niveau porte-monnaie.
Pourquoi est-ce maintenant ou jamais ?
Parce que les taux des crédits bancaires ne sont pas encore remontés, ou très peu, et que cela ne va pas durer, comme toutes les bonnes choses.
Les prix, pendant ce temps là ne montent plus, ils sont donc attractifs, et dans certaines villes ils ont même baissé, souvent sans raison juste. Enfin, s’il s’agit de défiscaliser dans le neuf, le dispositif Pinel a dans sa besace plein d’avantages, d’autant plus que le prêt à taux 0 va encore être revu à la hausse pour les ménages modestes.
Ce tas de + fait que c’est le bon moment. Bien sur, il ne faut pas acheter n’importe quoi et à n’importe quel prix. Accéder à la propriété n’est pas une fin en soi. Acheter quelque chose de bien est beaucoup plus attractif.
Les prix vont-ils monter ?
Attention, les prix ne baissent plus, mais ils pourraient bien remonter : c’est d’ailleurs ce qu’on attend quand un fait une bonne affaire. Acheter au juste prix est tout un art, que tout le monde ne maîtrise pas, raison pour laquelle il faut quand même écouter les professionnels du secteur.
La baisse, si elle a duré un certain temps est maintenant stoppée. Vous n’achèterez pas moins cher aujourd’hui qu’il y a 3 mois. Et si vous attendez demain, la surprise pourrait être désagréable. Car ça repart, et même en province ! Eh oui, il n’y a pas que Paris dans la vie des acheteurs !
Des différences
Certains départements s’en tirent quand même mieux que d’autres : la Gironde, boostée par Bordeaux, le Nord par Lille et les Alpes-Maritimes par Nice. Il n’y a que les résidences secondaires qui sont à la peine, et la surtaxe imposée par certaines mairies ne va pas les aider.
Les prix qui se stabilisent sont le signe d’une reprise à venir, et d’un bouillonnement qui va sans doute s’amplifier. Mais les prix vont mettre un peu de temps à grimper, c’est mieux de toute façon si la hausse n’est pas brutale.
Un conseil : si vous tombez sur l’annonce de l’appartement de vos rêves, n’attendez pas trop, au risque de le voir vous passer sous le net. Ce serait ballot.
Les frais de notaires vont augmenter à Paris
Il n’y a pas que des bonnes nouvelles dans la vie d’un futur propriétaire. Ceux-ci sont à prendre en compte pour calculer la rentabilité d’un bien immobilier. Bon, n’allez pas râler auprès de votre notaire. Il n’y est pour pas grand chose, et ne se mettra pas un sou de plus dans la poche (en principe).
Car ce sont les droits de mutation qui augmentent, même à Paris qui faisait jusqu’à maintenant de la résistance. Lorsque vous allez calculer votre budget, il ne faudra donc pas oublier de les inclure dans votre enveloppe, et ne pas omettre que les banques sont un peu réticentes à les prêter, donc mieux vaut les avoir de côté au moment de signer la promesse de vente.
Les frais de notaire, rappelons le à ceux qui ont la tête en l’air se montent à 7,7% du prix du bien. Et tous les biens immobiliers sont concernés, même les parkings et les locaux commerciaux.