Va-t-on vers la fin de la crise économique ? Sans lire dans une boule de cristal, difficile de faire des prédictions. Toutefois, l’augmentation du chômage ou la baisse des prix de l’immobilier sont des constantes qui permettent de se faire une opinion, tout comme la chute du prix de l’or où le risque de faillite des banques. Les élections où le changement de banque n’y feront rien : l’Europe est à la peine, et la récession guette. Pour anticiper, lire nos conseils sur les placements financiers anti-crise.

La fin de l’euro ?


Si cela venait à arriver, quelles seraient les conséquences d’une sortie de l’euro pour votre épargne ? L’exemple le plus frappant est celui de la Grèce. Même si le pays va mieux, sa croissance est toujours négative, et il continu à s’appauvrir.

Rappelons qu’un quart de la population est toujours au chômage, et que plus d’un jeune sur deux n’a pas d’emploi. Même les exportations grecques ne peuvent rivaliser avec les pays d’Europe de l’Est, dont les salaires sont beaucoup moins élevés. 

Il est fort à parier que cette année ressemble donc à s’y méprendre aux années précédentes pour la Grèce, malgré ce qu’on veut bien nous laisser entendre pour nous rassurer sur l’avenir de l’euro (il y a bien longtemps que plus personne ne croit le service de presse du FMI).

Pourquoi tout n’est pas si noire

Parce que si on enlevait les intérêts dus par la Grèce, son budget serait excédentaire commercialement (merci aux touristes de n’avoir pas désertés le pays). 

La Grèce n’a donc pas besoin de nouveaux emprunts, et ça c’est déjà une véritable bonne nouvelle, même si ça ne règle pas la question douloureuse de la dette. Les banques ne semblent pas prêtes à éponger les sommes prêtées.

Et si la Grèce quittait la monnaie unique ? Après tout, si elle n’a plus besoin d’emprunter, pourquoi continuerait-elle à garder l’euro comme monnaie ? Le retour au drachme ne serait pas catastrophique, en tout cas ça ne serait pas pire que la situation actuelle, et le pays maîtriserait totalement son destin. A l’Europe de prouver aux peuples qu’il est dans leur intérêt d’en faire partie, chose qu’elle n’a plus fait depuis maintenant un certain moment.

Ce qui nous tend les bras (mais pas toujours amicalement)

On parle toujours de la Grèce, mais quid de l’Espagne, de l’Italie et de la France ? Le jour où l’Allemagne cessera de combler les trous, ça fera mal, éclatement de l’euro en tête.

Même chose pour les banques : une remontée des taux d’intérêts, et c’est la catastrophe pour les pays qui comptent sur les taux bas pour se maintenir à flots. La faillite d’une banque, qui est toujours possible, peut entraîner les autres dans sa chute, et l’effet domino sonnerait le glas.

Les élections maintenant. Nombreux sont les partis à rejeter l’Europe (extrémistes de gauche comme de droite), et les citoyens européens sont de plus en plus nombreux à entendre leurs voix. La scission entre le Nord et le Sud ne tient plus qu’à un fil, ou à trop de votes blancs. Et les premiers à dégainer pourraient être les marchés, qui réagissent toujours avec beaucoup de zèle à tout changement politique d’envergure.

Les mauvais élèves

Grèce : on a vu. Italie ? Des besoins d’argent qui semblent sans fonds et des partis politiques qui jouent à la chaise musicale. Espagne ? Une dette presque égale au PIB.

La France ? Des banques vulnérables à cause des filiales implantées dans ses pays, BNP et Crédit Agricole en tête, ce qui les oblige à provisionner des sommes colossales pour parer à toute éventualité.

Alors, vers une fin de la monnaie unique ? Ne craignez rien, nous, simples citoyens, seront les derniers à le savoir… Vous pouvez donc dormir tranquille, mais le réveille risque de ne pas vous plaire.

Vers un krach du dollar ?

fin du dollarL’explosion du système financier mondial peut aussi passer par les USA. Les Etats-Unis, tout comme la zone Euro, sont loin d’être sortis de la crise, et l’état des prix de l’immobilier le prouve.

Si l’Europe a la possibilité d’exclure les mauvais élèves en dernier recours pour se protéger, les américains ne pourront s’en prendre qu’à eux-mêmes. Les subprimes planent encore au dessus de toutes les têtes, et le mal est bien plus profond qu’on l’a laissé croire.

Rappelons que les salaires n’augmentent pas aux USA, et c’est un problème. Les spéculateurs, dans le même temps se multiplient, et à force de faire de l’argent sur du vide, on ne trouvera que… Du vide. 

A force de vivre à crédit, le pays risque de manquer de perfusion. De là à voir le niveau de vie de l’américain moyen descendre en flèche, il n’y a qu’un pas. Et si l’Amérique décidait de ne pas honorer ses dettes, qui pourrait l’y forcer ?

La chute de l’immobilier

La crise immobilière espagnole fait les gros titres depuis quelques années maintenant. La chute des prix à Paris n’est pas encore vraiment d’actualité, mais c’est vraisemblablement pour bientôt. La baisse est latente, mais inexorable.

Mais les prix avaient tellement monté qu’il y a encore de la marge pour parler véritablement de baisse. Les taux au plus bas (et l’allongement des remboursements) maintiennent encore l’illusion, mais dès que ceux-ci vont remonter, rares sont les ménages qui pourront acheter à ces prix là. A moins d’être propriétaires de biens d’exceptions, attendez vous à des jours difficiles, surtout si vous possédez un 4 pièces en banlieue.

Les taux vont remonter

Si vous hésitez à acheter, faites le maintenant. Les taux vont remonter, c’est cyclique, et va revenir le temps où les banques vont vouloir gagner de l’argent avec les crédits immobiliers. Ils ne vont pas grimper en flèche, pour ne pas effrayer la ménagère : doucement mais sûrement est une technique qui fait ses preuves dans tous les secteurs de l’économie.

Les prévisions des professionnels du secteur

Est-ce le moment d’acheter ? C’est ce que tous les ménages se disent, dès qu’ils gagnent un peu d’argent. Qu’il s’agisse de sa résidence principale ou d’investissement locatif, on hésite toujours entre attendre encore une baisse supplémentaire ou profiter des taux en vigueur. Mais comme un tient vaut mieux que deux tu l’auras, on risque de tout perdre à trop attendre. 

Rappelons quand même que les agences immobilières connaissent actuellement une baisse de leur volume de vente, et rien n’indique que celles ci vont remonter dans l’année à venir. C’est un argument pour les patients, surtout si les crédits restent aussi bas qu’ils le sont actuellement.

Le très court terme ne devrait donc pas connaître de grands bouleversements, a contrario du semestre à venir. Par contre, une éventuelle baisse des prix de 2% ne toucherait sans doute pas les centres des grandes villes comme Paris ou Lyon. Même chose pour les surfaces. Si baisse il y a, cela sera surtout vrai pour les grands appartements.

Et qu’en est-il de l’immobilier de luxe ?

belle villaLa capitale attire toujours les acheteurs étrangers, mais ces derniers ne sont plus près à faire les mêmes folies que par le passé. Surtout que les autres grandes agglomérations du monde poussent derrière, Paris ayant vu Singapour et Miami lui passer devant.

La raison est simple : il y a trop d’appartements de luxe à vendre à Paris, et qui dit trop d(offres dit baisse des prix, même pour les hôtels particuliers de la capitale française.

La faute sans doute à la fiscalité sur les plus values qui a fait partir de France quelques grandes fortunes, et qui fait hésiter les autres à venir s’y installer. Et quand les prix baissent dans le luxe, ce n’est pas de quelques milliers d’euros, mais parfois de plusieurs millions.

A l’opposé, les pays qui taxent moins la revente voient le secteur des biens de luxe se porter comme un charme. C’est le cas de l’Angleterre, de l’Allemagne et des Etats-Unis. Londres qui continu a attirer les grandes fortunes avec des prix supérieurs de moitié à Paris (à surface équivalente).

Mais cette disproportion pourrait au final profiter à Paris, les poches des riches connaissant aussi quelques trous, à cause de la crise.

Faut-il craindre un krach boursier ?


Chaque année, les prévisions sur la bourse sont attendues avec impatience par les petits épargnants, comme peut l’être le cours de l’or et l’inflation. Le krach de 1929 n’est pas un lointain souvenir, et l’effondrement de la bourse américaine entrainerait automatiquement la baisse du cours des actions en Europe, Wall Street restant la référence. 

Deux questions pour cette année : faut-il acheter des actions américaines, et quelles sont les valeurs refuge en cas de crise ?

Ce qui nous attend

D’un côté du ring les optimistes, et dans le coin opposé les pessimistes. Les deux clans s’échauffent avant le round final. Chaque année c’est le même combat.

Au milieu de tout cela les banques centrales arbitrent le débat, pas toujours avec clairvoyance. Ces banques prêtent à des intermédiaires qui s’enrichissent en achetant des actions avec de l’argent qui ne leur appartient pas. Sauf qu’un jour, il faudra rembourser, et donc vendre ces actions dont le cour est maintenant très haut. Il faut donc savoir vendre avant les autres.

On récolte ce qu’on sème

Le souci, c’est qu’à force de prendre des commissions à tout va, nombreux sont les titres des principales places boursières qui sont surcôtés. Et si les actions baissent, plus possible de rembourser les prêts, c’est ce qu’il s’est passé avec les subprimes.

Pour avoir un krach boursier, il faut que tout le monde tente de vendre en même temps. Et c’est ce qu’il pourrait se passer cette année, un krach boursier n’est pas à exclure, car les actions sont actuellement à un cour au dessus de ce qu’elles valent réellement en vu des résultats de ces sociétés.

Il va falloir suivre de près le comportement des pays émergents qui s’ils entrent en crise serait préjudiciable à l’Europe et aux Etats-Unis.

Les facteurs à prendre en compte avant d’investir

  • Le chômage
  • L’économie chinoise et brésilienne
  • L’état de santé du fret mondial
  • Le résultat des grands groupes

Une fois ces informations en poche, suivez notre conseil : restez très prudent sur l’investissement en bourse, mieux vaut gagner peu que de perdre entièrement son capital.

Ce qui peut nous arriver

Soyons prévoyant, et imaginons le pire, afin de savoir quoi faire avec son épargne le moment venu. Et si il venait à l’idée des pays européens de suivre l’exemple de Chypre l’année dernière et de prendre une partie du patrimoine des français ? Et si l’Europe implosait ?

Et si les résultats des grandes entreprises étaient catastrophiques ? Et si les USA entraient en déflation ? Et si le prix du baril de pétrole explosait à la hausse ? Et si la bourse s’effondrait ? Et si l’Allemagne connaissait la crise à son tour ? Et si les monnaies des pays émergents retournaient à l’état de nature ?

Pour contrecarrer ces prédictions de mauvaise augure : achetez de l’or et vendez les actions des grands groupes industriels si vous en possédez

La faillite des banques


C’est la grosse inquiétude mondiale. Les banques les plus solides dans le monde et les banques les plus sures de France n’existent pas. Ce n’est pas un leur que d’évoquer la faillite des banques françaises, certaines sont sur la corde raide.

Les banques françaises peuvent-elles faire faillite ?

Oui, mais la loi protège les dépôts des  épargnants et des investisseurs, avec une double garantie. D’abord pour les dépôts sur le compte courant, ils sont garantis à hauteur de 100 000 euros par l’état. Si vous possédez un portefeuille d’actions, elle se décompose de la façon suivante : 70 000 pour les liquidités, ou la même chose pour les titres en portefeuille.

Notre conseil : si vous avez pas mal d’argent de côté, placez le dans différentes banques afin de bénéficier de la garantie plusieurs fois si les choses venaient à mal tourner. Il y aura une procédure assez compliqué à suivre pour se faire rembourser, mais cela reste possible, même si le délai est assez long (au moins trois mois d’attente).

Les banques les plus solides

Quelles sont les banques françaises qui font encore partie du top 50 mondial ? Elles sont trois à pouvoir encore marcher tête haute : la Banque Postale, la Caisse des dépôts et le Crédit Mutuel. La BNP sort de ce classement, fortement impactée par la perte du triple A.

Les valeurs refuges en cas de crise

Parce qu’il faut bien finir cet article sur les prévisions par une lueur d’espoir, voici une petite sélection des valeurs où il vaut mieux investir pour éviter de voir son capital fondre comme neige au soleil, en tout cas moins vite que prévu.

Les valeurs refuges existent, et c’est bien la seule bonne nouvelle du jour. Attention toutefois : en matière de placement, ce qui est valable un jour ne l’est peut-être pas le lendemain, donc méfiance.

Au premier rang de ces valeurs on trouve l’or, qui a toujours bon dos quand la bourse s’effondre. Ensuite, il existe un pays dans le monde (pour ne citer que lui) qui est en excédent budgétaire, c’est la Suisse. Acheter donc un peu de franc suisse, au cas où.

En définitive, c’est l’année de tous les dangers, pour l’euro, pour l’Europe, pour les banques et pour les marchés boursiers.

Crise: nos prévisions sur la fin de l’euro, la chute de l’immobilier, une faillite des banque ou un krach boursier