Bien épargner : les placements à éviter (Duflot, SICAV…) et ceux à privilégier pour affronter la crise (SCPI, super livrets bancaires…)

Comment épargner intelligemment pour éviter les crises (euro, bourse, banques…) ? Cela va encore être une année d’attente pour les investisseurs, et pour éviter les erreurs, mieux vaut privilégier certains placements par rapport à d’autres. Lutter contre la crise, c’est aussi protéger son capital en s’assurant qu’il rapporte un minimum, en attendant des jours plus productifs.

Choisir le bon placement financier 

Epargner, c’est faire des choix dans tout ce qu’il est possible de trouver quand on a un peu d’argent à placer. Les meilleurs placements anti-crise restent les bonnes vieilles recettes, et il faut toujours accueillir avec méfiance les nouveaux produits financiers.

Quelles perspectives ?

L’année ne s’annonce pas rose, encore une fois. Si la bourse reprend des couleurs, on ne peut pas dire qu’elle rassure complètement les investisseurs, et rien ne peut nous permettre d’affirmer à l’heure actuelle que l’embellie va se confirmer sur l’année. Quand à la reprise économique tant annoncée, on l’attend toujours, donc pas de précipitations. 

Même chose pour l’Europe : tant de pays sont dans la zone rouge que rien ne laisse à penser qu’il vont en sortir comme par miracle. L’effet domino, quant à lui, est vite arrivé.

Protéger son épargne de la crise

Un placement qui rapporte, trop tôt et trop vite, ce n’est pas le moment de prendre des risques. On oublie donc les warrants et autres certificats, les produits boursiers à effet de levier. La bourse est réservée à ceux dont c’est le métier au quotidien, les boursicoteurs ne sont là que pour enrichir les courtiers, il faut en avoir conscience.

Le meilleur placement sans risque n’est pas à coup certain les SICAV monétaires. Elles dont d’ailleurs presque toutes disparues du paysage financier, et pour cause : leur rendement est parmi les plus bas de la planète épargne, et en plus il faut s’acquitter de taxes énormes sur ces maigres bénéfices. A oublier donc.

Les meilleurs placements immobilier du moment : la loi Pinel ?

Ah, ce que la loi Scellier est loin déjà. On a rarement pu profiter d’un dispositif immobilier aussi rentable, avec des avantages fiscaux à la pelle. Oui mais voilà, comme toutes les bonnes choses qui avantagent le français moyen, elles prennent fin. Pour le remplacer, la loi Pinel est arrivée, de la ministre du même nom. Et là, on ne fait plus du tout dans le glamour : des miettes de réduction fiscale contre un achat immobilier dans des zones défavorisées bien définies, avec un loyer plancher au dessous du prix du marché obligatoire pendant 9 ans… Que de contraintes.

Vous voulez faire un placement immobilier ? Suivez mon conseil, laissez tomber et louez en meublé à des étudiants avec une bonne caution parentale, en privilégiant les petites surfaces dans le centre des grandes villes. Ca ne vous rendra pas riche, mais les petits ruisseaux font les grandes rivières.

Les risques du dispositif Pinel

Pour être complet sur le sujet, rappelons les risques à acheter pour louer : un appartement vide et des traites du crédit à payer. Le résultat, c’est la faillite, ou le rachat de crédit, guère plus enviable. Le rendement d’un appartement, quand on est propriétaire, c’est son loyer. Louer aux conditions fixées par la loi Pinel, c’est se passer d’une partie des revenus locatifs,    et augmenter les risques en privilégiant des locataires aux revenus modestes.

Acheter en banlieue pour investir, personnellement, je ne le conseille à personne. Pour y avoir longtemps vécu, les copropriétés se dégradent très vite, et les rêves de plus values lors de la revente s’envolent en même temps. Oui à la mixité sociale, mais pas sur le dos des petits épargnants qui ont quelques économies à investir dans l’immobilier.

Pour réussir son achat immobilier, il n’y a qu’une règle : l’emplacement en rien d’autre, toujours en centre ville, sauf pour certains bords de mer.

Les placements à oublier

La bourse n’est pas la seule mauvaise élève. Les obligations bancaires ne sont pas beaucoup plus reluisantes. Est-ce que votre banquier vous prête facilement de l’argent ? Faites comme lui, soyez dur en affaire, rien ne dit que la banque aura les capacités de rembourser les obligations qu’elles souscrits. Un conflit ukrainien, pour ne citer que lui, peut tout faire s’écrouler.

placement dangereux

Dans la famille des placements où il ne fait pas bon investir, je voudrai les matières premières. Ca monte vite, ça baisse ultra rapidement, c’est un yoyo qui fait des fortunes où qui apporte la ruine. Si vous n’êtes pas un investisseur avisé, fuyez. Même chose pour les terres rares.

Que faut-il faire pour bien épargner ?

S’il y avait une formule magique, les blogeurs financiers seraient riches. On ne peut faire des miracles avec ses économies, mais attendre tranquillement que la famille s’agrandisse, 1+1 = 2. 

Pour faire les choses dans l’ordre, on commence par les placements les moins exposés aux aléas de la vie, même si ils ne sont pas très excitants. Le livret A, même avec son taux honteusement bas reste un placement garanti avec des intérêts non fiscalisés (hors prélèvements sociaux). Et comme il faut bien financer les logements sociaux… Même chose pour le LDD, où le plafond est rapidement atteint, mais on a l’impression de faire quelque chose pour la planète. Enfin, pour les manages qui ne paient pas d’impôts, il y a le LEP.

Pour voir un peu plus loin, et tenter de récolter de meilleurs dividendes à la fin de l’année, on peut opter pour une assurance vie en euros, garantie et qui approche les 2,5% net, un plan épargne logement (rendement supérieur à celui du livret A) ou la prise de participation dans une SCPI, la fameuse pierre papier qui peut rapporter 5% brut si les choses se passent bien.

Les super livrets des banques en ligne

Pour les bons placements, les super livrets des banques en ligne restent un bon choix : taux correct et sans risque. Mais il y a des livrets qui restent attractifs et d’autres à éviter. En tout cas une chose est certaine, les rémunérations de la plupart de ces livrets bancaires ont baissé, même s’il reste des bons élèves. L’ouverture de l’épargne aux compagnies d’assurances et aux banques des sociétés automobile (Renault avec Zesto et Peugeot avec Distingo) a permis de dynamiter le marché.

Les banques en ligne sont de plus en plus nombreuse, la concurrence fait donc rage pour attirer le client qui souhaite ouvrir un livret bancaire. On voit donc apparaître sur le net des promotions régulières, avec taux boosté pendant quelques mois et prime à l’ouverture. Les bons élèves de la classe sont Hello Banque, Fortuneo, ING, Monabanq et Groupama et Carrefour banque. Mais les promos sont volatiles, il faut donc refaire un tour de table avant de se décider. D’une façon générale, les banques traditionnelles ne suivent pas le rythme.

Cela reste donc encore une année placée sous le signe de la méfiance, encore une. Il faut bien se faire une raison, l’Europe ne sera plus jamais aussi attractive qu’elle ne l’a été. Pour limiter la casse, il faut donc se diversifier, et oublier ses rêves de grandeur : on place son argent là où on est certain de le retrouver.