Placer son argent dans l’or, c’est d’abord savoir que rien n’est gagné d’avance, et que son cours peut partir à la hausse comme à la baisse, en raison notamment des évènements internationaux. En effet, tous les états n’ont pas le même rapport avec le métal précieux, et certains l’ignorent pendant que d’autres parient sur son avenir. C’est notamment le cas des grandes puissances que sont la Chine et la Russie, d’autres bien établies depuis longtemps comme la Suisse ou encore de pays émergents comme l’Irak. Un bon investisseur se dois donc d’être au courant de l’actualité. Pour les retardataires, nous allons vous aider à rattraper le temps perdu avec les infos à suivre.
Achat massif par la Russie
S’il y a une baisse du cours de l’or, ce n’est pas au pays dirigé par Vladimir Poutine qu’on le devra. En effet, celui-ci fait des réserves, adoubé par la banque de Russie, et dépasserait même celles amassées par son voisin chinois. Moscou tente par ce biais de se mettre à l’abri des sanctions, ce qui n’est pas mal joué au vu de l’actualité. Plus que jamais, c’est ici l’or comme valeur refuge qui est recherchée. Toutefois, va peut-être se poser à un moment le problème des liquidités, il est plus difficile d’écouler des lingots que des dollars. Ca tombe bien, la devise américaine n’est plus en odeur de sainteté dans cette partie là du monde.
En agissant ainsi, Moscou montre qu’il n’y a pas que l’USD et l’Euro dans sa vie. Cette diversification peut à terme atténuer l’ampleur des sanctions économiques qui la frappe ou qui vont le faire, et de lui apporter une certaine stabilité. Les risques de change doivent être dilués, comme pour tout bon investissement.
Les suisses ne veulent pas laisser filer le leur
Ils ne font rien comme tout le monde. Là-bas, c’est le peuple qui décide, et on fait des référendums pour à peu près tout. Le dernier en date : décider des réserves, ne plus en vendre, et ramener celui qui dort à l’étranger. Bref, ce n’est plus la BNS qui décide.
La Suisse a toujours eu un rapport très symbiotique avec l’or. Il lui a souvent garanti son indépendance, malgré sa toute petite taille. Et posséder de belles quantités de métal jaune, c’est rester loin de la banque européenne et de ses exigences pour ainsi limiter la hausse des prix dans les pays, c’est en tout cas ce que pensent certains économistes.
La plateforme chinoise
Le trading d’or, c’est aussi maintenant à Shanghai que ça se passe. On peut donc y acheter et y vendre des métaux précieux, du lingot d’1 kilo à quelques grammes, en ayant l’assurance que les transactions soient sécurisés, le négoce étant assuré par de grosses banques telles qu’UBS et HSBC. Ce cadre est important surtout que nous sommes ici dans une zone de libre échange. Reste qu’il va falloir pouvoir stocker tout ça en toute sécurité.
Une fois n’est pas coutume, la monnaie de référence des transactions sera le yuan, qui prend de plus en plus de poids dans la finance mondiale.
Même l’Irak s’y met en doublant ses réserves
L’équation est toujours la même, à savoir trouver la bonne formule pour stabiliser sa monnaie. L’Irak tente de le faire en dépensant des milliards USD pour acheter des tonnes d’or. Car le monde des devises est un univers impitoyable, où les attaques des monnaies concurrentes mais non moins amies ne manquent pas. Quoi qu’il en soit, se diversifier est une bonne chose. Toutefois, gageons que le cours de l’or ne sera pas impacté par cette annonce, les volumes concernés restant faibles par rapport à la demande mondiale. A quand une remontée du napoléon ?